C’est un brin suant, ces longues insomnies. Mais au moins lis-je plus encore, dira-t-on pour se rasséréner. Ces derniers temps, j’ai eu envie de redécouvrir le polar californien (les héritiers de Ross McDonald, quoi) en général, et les polars américains gay en particulier. Je viens donc de relire The Little Death, le premier Michael Nava ; Fadeout, le premier Joseph Hansen ; et Vermillion, le premier de la très amusante série signée Nathan Aldyne, qui était un pseudo de l’auteur d’horreur et scénariste de Beetlejuice, le regretté Michael McDowell (et oui, je sais, ça se déroule à Boston, pas en Californie, mais l’esprit est proche). C’est mon côté un peu fleur bleue, ça, de lire du polar gay… (même si ça n’y rigole pas toujours, bien sûr)
Archives de catégorie : Lectures
#2321
Le week-end dernier, je disais à ma rousse amie que je ne parviens plus du tout à regarder des « images qui bougent », je n’ai plus l’attention et l’envie de regarder films et séries — je continue seulement à suivre Doctor Who, et encore, l’épisode de samedi dernier, l’habituel machin obligatoire dans une base spatiale toute en couloirs, moué bof, pas encore regardé. Je ne sais pourquoi mais je n’ai plus envie que de lire, de lire, de lire. Plus encore qu’avant, je veux dire. Une exception pourtant : les documentaires. De même que j’avais été rivé à celui sur la photographe de rues Vivian Meier, ces derniers soirs j’ai suivi la 16e saison de Grand Designs, une émission anglaise qui suit la construction de grands projets architecturaux domestiques. J’adore ça.
Oué oué, je sais, je deviens vraiment bizarre. D’ailleurs, lire c’est bizarre, tout le monde trouve parfaitement normal et logique que chacun connaisse tous les derniers films hollywoodiens sur le bout des ongles, et l’on s’étonne rarement qu’en revanche si peu de gens lisent. Les gens sont bizarres, en fait.
#2317
Dernières lectures. Voyons voir : deux Nina Kiriki Hoffmann encore, l’un peu trop plat A Fistful of Sky et le délicieux Spirits that Walk in Shadow, dans les deux cas de la fantasy urbaine plutôt « young adult » et très (trop ?) proche d’un Charles de Lint. Sympa tout ça mais un peu trop gentil. Un beau Lisa Goldstein tout nouveau : Weighing Shadows, captivant et fluide comme toujours, je me demande cependant si tous ces paradoxes temporels fonctionnent, il y a peut-être un léger goût d’inachevé dans la fin mais je n’en suis pas certain, ça demande réflexion. Essayé de relire Angel de Garry Kilworth mais il m’est tombé des mains, c’est mal écrit, vulgaire, une tentative pas très convaincante de faire de l’horreur américaine. Et je continue de relire The Paper Grail de James P. Blaylcok, un peu irritant dans son excessive excentricité mais en même temps, je suis fasciné, séduit, c’est un roman doucement cinglé, fort étrange.
#2315
Dernières lectures : si je ne m’arrête pas un instant afin de dresser une liste, j’ai vite fait d’oublier… Alors voyons voir, bien sûr un bon paquet de romans policiers « golden age », comme d’habitude — Crime at Christmas de C.H.B. Kitchin, étonnamment psychologique et « stream of consciousness » pour un roman de ce type et des années 30 ; et deux excellents JJ Farjeon, le fort classique mais superbement écrit Thirteen Guests et le curieusement feuilletonesque The Z Murders ; et l’amusant Canon in Residence du révérend Whitechurch.
Sinon, j’ai relu une trilogie qui m’est chère, de Nina Kiriki Hoffman : A Red Heart of Memories et Past the Size of Dreaming, avec leur prequel A Stir of Bones. De la fantasy urbaine totalement originale dans la manière dont elle imbue tous les éléments et tous les objets d’une âme ou d’une force, ainsi que dans sa tonalité si douce, presque « trop gentille » mais toujours équilibrée — de la « cuddle fantasy », peut-être?
Relecture également, celle du Tourists de Lisa Goldstein, splendide fantasy urbaine / réalisme magique, d’une poésie et d’une étrangeté fascinantes. Pour moi, Lisa Goldstein demeure l’une des voix majeures de la fantasy américaine, je me réjouis d’ailleurs qu’elle sorte une nouveauté le mois prochain.
#2314
Ah, Timothée Rey vient de recevoir le Panorama.