#78

Ce n’est pas terrible, ces horaires provisoires à moi que j’ai. N’être libre que le matin (par opposition avec l’après-midi) ne me pousse pas à bosser, maquetter, écrire… Mais bien plutôt à glander chez moi, sans vraiment rien faire — si ce n’est lire des weblogs, par exemple. Le temps gris n’aide pas non plus à me donner la pêche, faut dire: ciel tout blanc/gris, lumière faiblarde, j’ai l’impression de ne pas être encore vraiment réveillé…

Les weblogs sont-ils de la littérature? Ou bien aller régulièrement lire les humeurs & impressions de Meg-de-Londres, de Meg-de-San Francisco ou d’Anna-de-Iona est-elle une démarche relevant du voyeurisme? Sans doute un peu… Pourtant, ces trois filles (parmi une foultitude quasi infinie de weblogs disponibles — comment les découvrir sauf en tombant dessus par hasard & par recommendations d’autres personnes?) ont un sacré beau brin de plume. La londonienne (Meg Pickard) estime d’ailleurs être en train de devenir une véritable écrivain — et le prouve avec les petits textes qu’elle a archivé ailleurs sur son site (rubrique « Words »); sa soeur Anna me fait rire & me passionne autant que n’importe quel bon bouquin de litgen — bref: ce sont de vraies vies mais leur mise en scène par le biais des weblogs les transforme en littérature. Une autre forme de littérature, en tout cas. Nouvelle & intellectuellement excitante.

Et démocratique, aussi — à sa manière: certes, tout le monde ne possède pas un ordinateur; tout le monde ne possède pas le même accès au Web (plus ou moins coûteux, plus ou moins rapide). Mais quand je pense que fut un temps on nous prédisait la mort des Lettres suite à l’envahissement de l’informatique dans nos vie… Au lieu de quoi, on ne cesse d’inventer de nouvelles façons de communiquer par écrit. De nouvelles manières de faire de la littérature, et de donner l’accès à celle-ci. Enjoy!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *