#85

Samedi 3: Je pensais repasser par chez Nana & Jako dans la matinée mais, erreur, j’aurai du aller directement chez eux depuis l’hôtel: arrivé aux Utopiales, je n’en décolle plus. Untel à voir, papotages comme d’hab’, le temps file, puis dédicaces (l’échec complet: durant tout le festival je n’ai guère du signer plus de cinq ou six bouquins — et aucun Cartographie du merveilleux, quelle honte!), tout ça, tout ça… À la fois beaucoup de choses et presque rien, en fait. Je passe ma journée dans un grand état de flemme… Je croise Fabrice Colin & la lumineuse Katia — à nous voir dans ce genre de festival, on croirait que nous ne nous connaissons pas: visiblement, nous n’avons pas les mêmes activités/fréquentations. Mes compatriotes lyonnais Sylvie Lainé & Jean-Jacques Girardot arrivent enfin, en compagnie du jeune Alain — ils m’abandonnent leurs manteaux alors que je suis en pleine séance de non-dédicaces, et partent à leur hôtel. Comme ils ne sont toujours pas de retour une heure après, lorsque je dois céder ma place aux non-dédicaceurs suivants, je confie les manteaux à Gilou, pardon, à Thomas Day. Laurent Queyssi est là, visage de lutin malicieux & splendides yeux verts. En haut, au bar, discussions variées avec Henriet, Pagel, Wagner, Seb, Vial, Berthelot, Guiot, Sylvie Denis, Sylvie Miller, etc. Petit entretien avec monsieur Terry Bisson, aussi — et je parviens à m’exprimer! Sans parler du fait que je comprends sans problème ce qu’il me dit: cool!

Alors que Seb est en grande conversation avec son homologue de chez J’ai Lu, Johan & moi nous prenons à remarquer à quel point ce jeune homme peut être smart. Petit délire, dans lequel Célia nous rejoint: nous lançons le prix du festivalier le plus smart. Après examen de quelques rares candidats, nous décidons que ce sera bien Seb notre lauréat — avec Fab Colin en seconde position.

La plaie soit des fumeurs: trop c’est trop, le bar est par moments littéralement irrespirable.

Le sire Kloetzer débarque enfin, avec une nouvelle copine — vraiment fort jolie.

Certaines filles sont invisibles: Michèle Charrier, Sara Doke & Mélanie Fazi préparent en (plus ou moins) secret un big raout pour le 40e anniversaire de Michel Pagel le soir.

En fin d’aprem, JJ Girardot réalise subitement qu’il n’a pas son manteau. Bingo: il n’a pas bougé de la journée, sur la chaise où je l’avais mis lors de ma dédicace! 🙂

Alain, le fils de JJ, apparaît de temps en temps, puis redescend aux jeux vidéo.

Bref passage du Duvic. Qui a certainement passé tout le reste du festival à interviewer untel & untel.

Sylvie (Lainé) grandement intimidée par monsieur Christopher Priest. Thomas Bauduret tente de la pousser à aller lui parler, insiste, la persuade. Sylvie revient absolument ravie, subjuguée — sous le charme!

Pour le reste: langueur d’une journée tranquille…

Le soir venu, cérémonie de remise des prix. Dans un vaste auditorium. Paillettes & velours. Projos & diapos ridicules. Jean-Pierre Dionnet préside. Chance: le prix Dorémieux est attribué en premier. À Jean-Jacques Girardot. Je me sens soudain partagé — à la fois ravi pour JJ, et un peu peiné pour Ugo, qui semblait pas mal y croire… Devons-nous attendre la fin de cette pompeuse cérémonie? Qui semble devoir se prolonger fort tard, et j’ai faim, très: rien mangé aujourd’hui. Audrey récupère le numéro de portable de Sara, me libérant du dilemme concernant la soirée Pagel: nous pourrons toujours y aller ensuite.

Dîner dans un resto de poisson, un vrai — mais quiproquo: Ugo croyait avoir retenu dans un resto proche de la gare, en fait il s’agit de sa succursale, à l’autre bout de Nantes. Audrey, très efficace, nous obtient des voitures avec chauffeur du festival. Nicolas Bouchard, qui s’est joint aux usual suspects (Ugo, Queyssi, Gilou, Célia, Audrey, Johan, etc), nous fait apprécier son humour bon enfant, se révèle sous un jour doucement délirant. Au passage, j’apprend avec stupeur qu’il est originaire du bled du Berry où je passais des vacances chez mon arrière-grand-mère, étant enfant. Vatan, dans l’Indre. Afin d’amuser la galerie, j’évoque les souvenirs effroyables que m’évoque cette bourgade, véritable « village à la Stephen King » franchouillard.

Déception à la sortie du resto: Sara ne répond pas. Damned, je vais rater la soirée Pagel! Passablement chagrin de ce problème d’aiguillage, je termine tout de même la nuit dans l’hilarité, dans un bar, à ragoter, inventer des prix supplémentaires (le Prix Stefan Wull de la plus belle dentition) & refaire le monde (de l’édition).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *