#576

« Un mental exceptionnel », quelle sublime ânerie: ça signifie quoi, exactement? Ah, j’adore le jargon des commentaires sportifs, ode grandiose à la viduité, à l’exploit dérisoire & à l’effort vain. Quelle belle invention, « le sport ». Récente, avec ça: mi-XIXe siècle, pas avant. Mais alors, quel succès depuis!

#575

Tristesse: après 25 ans de bons & loyaux services, le CALCRE se meurt.

Cette association défend les écrivains français (notamment contre les arnaques au compte d’auteur), les informent (notamment avec deux publications passionnantes, l’une sur le marché des revues littéraires, l’autre sur les éditeurs en général & leurs besoins), les conseillent… Hélas maintenant une décision de justice a condamné le CALCRE a payer des indemnités qu’il n’a pas les moyens de régler. Et du coup, ce sont toutes ces années de travail formidable qui se trouvent balayées.

Sans parler, bien sûr, de leur magazine, Ecrire & Editer, qui était un support que j’adorais lire, qui m’apprenais quantité de choses (du monde de l’édition à la pratique de l’écriture, en passant par la typographie, tiens, par exemple). Eh! ils ont même classé ma Cartographie du merveilleux en numéro 7 de leur « top dix » des bouquins indispensables à la documentation des auteurs: des gens de goût, quoi! 😉

Enfin bref: il faut qu’ils puissent continuer, vraiment. Et pour cela il faut leur envoyer des sous, afin que l’asso provisoire COSE-CALCRE remplace rapidos le CALCRE mourrant: adhérer pour 30 ou 50 euros, à Cose-Calcre, chez Calcre, BP 17, 94404 Vitry cedex.

#574

Je viens de reçevoir L’équilibre des paradoxes de Michel Pagel, dans sa nouvelle édition: une intégrale reprenant aussi la nouvelle « L’étranger », dans la collection « Lunes d’encre » de chez Denoël, et le tout sous une couverture très évocatrice par Guillaume Sorel. Bel ouvrage!

#573

Vous ai-je déjà dit que j’adore l’émission « Mauvais Genres » de France Culture? Eh bien, voilà qui est fait. Allez donc écouter ici la dernière en date, avec le camarade Xavier Mauméjean comme invité. C’est aussi ça, la magie de ouèb: pouvoir écouter une émission à retardement. Vu comme je déteste m’asseoir devant le poste à heure dite, je préfère toujours écouter cette émission sur enregistrement en ligne — dommage qu’ils ne les archivent pas. Tandis qu’écouter Angelier & ses invités dans l’ordi, tout en bossant tranquillement sur une maquette, ah le confort!

#572

Je fantasme gentiment (?): je me dis que l’idéal serait de trouver à faire traduire en anglais mon cycle de nouvelles polar/SF, afin de les publier outre-Atlantique ou outre-Manche, car j’ai dans l’idée que ce style d’uchronies bizarres pourrait y plaire… (précision utile: en France je n’ai pas encore essayé de les placer)

C’est Mélanie Fazi et Léa Silhol, en ce moment, qui se font traduire et publier en anglais. Chouette, ça. Mais encore faut-il trouver quelqu’un qui sache le faire et accepte d’ainsi travailler en n’étant payé qu’au résultat: sur la vente d’un texte ainsi traduit. Le révérend-père Dunyach, lui, étant plein de thunes, avait payé cash ses traductions. C’est sot: je suis certain qu’il y a quelques auteurs de par chez nous qui chacun avec sa « patte » pourraient s’épanouir sur le marché de langue anglaise — Day, Bellagamba, le Calvo et le Colin…