#750

>> Nice to see you (1)

Un colloque universitaire: première fois que je me rends dans un tel événement.

Agréable voyage vers Nice dans des paysages de collines vertes, de chênes-liège rasés et de mimosas en fleur. Amusant comme j’ai souvent l’occasion d’effectuer de courts voyages, depuis que j’ai embrassé cette activité de… comment dire? écrivain, directeur littéraire, chômeur — pas forcément dans cet ordre. Et souvent ces déplacements ont la Provence ou le Midi plus généralement comme destination.

Nice donc, cette fois. Une ville que j’aime et admire. Avec une première journée dans un ensemble universitaire mi-Mies van de Roeh mi-Joseph Staline. L’anonymat de la salle de conférence est heureusement réchauffé à la fois, à l’intérieur, par le sol piqueté de rouge et les tables couleur bois, et à l’extérieur, par un généreux solleil. De chaque côté des amples dames qui jouent aux organisatrices, les fenêtres laissent à voir, à gauche les vertes aiguilles de grands conifères; à droite, les contreforts montagneux de la ville, voilés d’un cyan très très clair.

Face à moi sont assis, notamment, Evagelisti à la longue silhouette de mécromancien triste, Lehman de retour au visage de chanteur de flamenco, et PJ Thomas à la longue chevelure de savant fou…

#748

>> En direct de la bergerie

Après un peu de retard, j’ai enfin reçu hier, vers 14h, mes stocks des trois nouveaux titres des moutons électriques, ouf! À savoir le roman en collaboration de Calvo & Colin, Sunk, le surprenant recueil solo de David Calvo, Acide organique, et le très attendu tome un de Fiction, de retour après une éclipse de quinze années!

210 Kg de bouquins à monter sur deux étages, qui a dit que la littérature n’était pas un boulot physique? Puis la mise sous enveloppes et paquets. Et quatre tours à la Poste pour faire affranchir tout ça: commandes de clients, abonnements, services de presse, exemplaires de collaborateurs, dépôts légaux et tutti quanti… Joie, bonheur, et satisfaction du travail accompli.

Demain, départ pour le colloque universitaire de Nice sur « SF et histoire »: ça m’fera des vacances.

#747

Regardé hier soir deux DA (mangas) qui sont dans le stock énAUrme de mon ordi, superbes et étonnants: Elle et son chat, en N&B, une tranche de vie d’une jeune femme seule vue par son chat. Et Voice of a distant star, la correspondance (par mail envoyés par téléphone portable!) d’une toute jeune fille de 15 ans faisant partie des troupes d’élite envoyée sur la Terre vers Sirius afin de prendre contact – et de tuer – les Tarsiens, une race d’ET qui a massacré notre colonie marsienne, avec son petit ami lycéen resté sur Terre. Poignant, stupéfiant… Sont forts ces Japs! Ce que je me demande, ce’st à quel créneau (commercial, notamment) correspondent ces courts films tristes et esthétisants?

Chaque fois que j’avance dans le visionnage de ce qu’un copain m’a mis dans l’ordi, je prends cela comme des « shoots » d’esthétique, de planantes picouzes de beauté… Tiens, étonnant à quel point les vues de caténaires et de fils électriques sont devenus un cliché esthétisant, comme dans Lain

#746

Grogne. Mal dormi: mal au ventre, grosse fièvre. On est tout le temps trahi par son corps. Et fichue ville, la neige n’y tient pas. Ce matin, le manteau blanc était pourtant très épais.

Aujourd’hui je bosse (enfin) sur le texte de mon intervention au colloque de Nice, la semaine prochaine. Serait temps. Mais j’avoue que je ne me sentais guère inspiré: un peu las d’écrire sur la fantasy. Mais si, soyez pas si surpris. Les articles généralistes, j’en ai peu soupé, je dois avouer — même si je m’amuse toujours autant à rédiger des articles spécifique. Enfin, je pense avoir trouvé une manière originale d’envisager l’usage que la fantasy fait de l’histoire. Deux modes d’approche, reflétant les tentations contraires à l’oeuvre dans le genre: creuser le réel ou s’en évader.