Revu hier soir The Trouble with Harry, d’Alfred Hitchkock. N’étant guère porté ni sur le cinéma ni sur le suspense et les thrillers, je n’ai, gaussez-vous, jamais vu d’autre Hitchkock. Mais celui-ci fait partie de mon petit panthéon personnel des oeuvres incontournablement drôles et tordues.
Quoique tournée dans le Vermont, il s’agit typiquement d’une comédie anglaise, à l’humour macabre et cynique absolument délicieux — les tribulations du cadavre d’un homme dont tout le monde se fiche éperdument. Nature automnale somptueuse et petite communauté excentrique se conjuguent pour un chef-d’oeuvre en parfait accord, somme toute, avec mes deux lectures du moment: la première enquête du nonchalant Albert Campion par Margery Allingham, et celle du tout premier volume consacré à Jeeves par P. G. Wodehouse. J’ai terminé la lecture du McCall Smith, très sympa mais trop moraliste pour mes goûts — tss, cette propension de la littérature anglo-saxonne au moralisme, c’est d’un ennui (notamment pour cela que je goûte pas énormément les Pratchett).
> « cette propension de la littérature anglo-saxonne au moralisme, c’est d’un ennui »
Aha! parce que Pennac et Vargas c’est pas moraliste peut-être, voire prêchi-prêcha…!? Il y a un sacré propension au moralisme chez les auteurs français… qui marchent!