#918

Longue promenade sur les bords de la Tamise: il y a des années de cela, j’avais parié avec moi-même de remonter toute la Tamise depuis Richmond jusqu’à Londres. Ou du moins me demandai-je si cela était faisable — aucun guide n’en parlait. Je m’étais donc rendu à Richmond et avais découvert qu’une telle balade s’avérait aisée, en longeant d’abord le fleuve côté Old Deer Park puis Kew Gardens, ensuite en traversant le pont de Chsiwick et en continuant sur l’autre rive. Cette fois-là, j’avais laissé tomber après plus d’une vingtaine de kilomètres et parce que le paysage devenait sans intérêt, au-delà d’Hammersmith.

Depuis, j’ai refait bien souvent cette balade, la plupart du temps en m’arrêtant au joli petit port d’Hammersmith ou un peu avant. Cette fois-ci, nous ne fîmes que la moitié du parcours (environ 8 km), nous arrêtant après les quais de Strand-on-the-Green (juste avant le petit port de Chiswick). Il faut dire qu’au sortir du pub qui marque agréablement le mi-parcours, le vent récemment levé cinglait désagréablement ce bord de Tamise. Nous nous sommes promis, pour une prochaine fois, de faire l’autre moitié, en partant d’Hammersmith.

Nous eûmes en tout cas une tranquilité parfaite: en ce début de janvier, rares sont les promeneurs et le sentier de la digue nous offrit pleinement son silence, ses étranges oiseaux verts (ce ne sont tout de même pas des perroquets?), ses gentils couples de canards, ses arbres tordus, ses poches d’eau, le balancement de ses branches et la quiétude de son bord de fleuve…

yellow door

#917

Outre un pélerinage presque obligé à la statue de Peter Pan, dés en arrivant, je me fis très plaisir durant ce séjour londonien en découvrant enfin l’immeuble où vivait (?!) le fameux détective privé Hercule Poirot.

Situé sur Charterhouse Square, dans le prolongement du marché de Smithfield (bel ensemble d’architecture utilitaire, paraît-il menacé par les promoteurs _ ce serait vraiment triste, car il s’agit du dernier marché de gros de la capitale britannique encore en activité) et a deux pas de l’hôpital St Bart (où officiait le docteur Watson), il s’agit d’un très bel immeuble Art Déco nommé Florin Court (diversement rebaptisé par Agatha Christie). Passé le premier coup au coeur, l’enchantement véritable de voir ainsi surgir, dans la réalité, cette icône fictionnelle (beaucoup vue dans l’excellente série télé), j’en ai profité pour le mitrailler sous toutes les coutures.

whitehaven mansion

#916

Just back from London… Tate Britain (expo Sickert, Degas etc), Courtault’s Gallery (expo Derain), Tate Modern, Victoria & Albert, balade du côté de Richmond et Chiswick sur les bords de la Tamise, Harrod’s, les bouquinistes, Camden Market, un hôtel de luxe…

Allez, une p’tite photo en pensant à Miss Holly:

Peter Pan statue

#915

Comme le temps passe, n’est-ce pas? Il y a quelques semaines, je commençais un « travelogue » sur un séjour à Paris et les expos que j’y avais vu. Et puis je suis retourné à Paris pour encore d’autres expos, et puis j’ai eu du boulot (c’est rien de le dire), et puis je n’ai jamais repris la rédaction de ce travelogue et je réalise que ce ne sera pas possible de le faire… Car je repars dans quelques jours, cette fois à Londres.

Alors, je n’écrirais pas de lignes immortelles (!?) sur l’étonnante expo Mélancolie, sur les ors et les paysages de l’expo Schielle, Klimt, Moser, sur ma passion pour l’art russe du XIXe siècle, sur les bords du canal St Martin et la Promenade plantée un dimanche terriblement glacial, non plus que sur les dessins de Victor Hugo ou sur les merveilles de la collection Phillips… no time, no time! Déjà m’appellent les expos Derain, Sickert ou Beatrix Potter que je prévois de voir à Londres…

Difficile, par moments, de conciler l’écriture personnelle et les multiples tâches éditoriales, sans parler de mes deux révisions de traduction pour Folio-SF qui n’avancent pas et que je devrais rendre d’ici peu — je vais être en retard, hélas. Enfin, that’s life. J’ai fini à temps de corriger les épreuves de mon roman, c’était le plus urgent: Mnémos l’annonce pour la fin février. En revanche mon autre éditeur, Klinsieck, a pris du retard sur la préparation de mon essai Science-fiction, une littérature du réel, dont je n’aurai les épreuves que vers le 2 février et qui se trouve donc repoussé au 17 mars. That’s life, too.

PS: intéressant entretien vidéo de Genefort et Lehman.

#914

Pas beaucoup de souvenirs du rêve de la nuit dernière: juste quelques bribes, l’eau d’un bleu profond, un bel aquarium, des poissons pour aller dedans, aux couleurs si vives qu’ils en semblaient quasiment… comment dire… numériques! Mais de ce fait, il m’a semblé naturel, ce soir, de regarder « La vie aquatique ». Longtemps que je voulais savoir ce qu’était cet étrange film. Eh bien… Je me demande bien comment on peut investir de l’argent dans un tel projet. C’est fou. Et ça redonne un peu confiance dans l’industrie cinématographique. Complètement décalé, inclassable, mi-rire mi-pleurs. Epatant, anyway.