#941

« La rouge avancée de la vie/ Contracte l’orgueil, fait appel au sang commun,/ Bat le chant en une lame unique,/ Fait du chagrin une grenade sous-marine.

Va donc avec de nouveaux désirs,/ Car là où jusqu’alors nous bâtissions et aimions/ Est un no man’s land, et seuls les fantômes peuvent vivre/ Entre deux feux. »

(Cecil Day-Lewis, « Echec »)

#940

Réveillé deux fois cette nuit… Une première fois par le cri d’agonie du téléphone (qui a poussé deux fois deux petits cris afin de me prévenir qu’il n’avait plus de batterie): les chats l’avaient débranché… Puis une deuxième fois, par l’ordinateur qui se rallumait: visiblement, un chat devait avoir bousculé la souris (ce qui est logique)… D’ailleurs, Albert-le-chat est passionné par l’ordi: il se plante continuellement devant l’écran (trrrrès pratique, pour bosser), fasciné par les mouvements du curseur.

#939

Retour de Paris. Froid, vent, pluie: rude climat pour une promenade.

Comme d’habitude, premier dîner chez Higuma, mon resto japonais favori de la rue Ste Anne, en compagnie de mes colocs et de mon oncle Jean, mais aussi du sieur Daylon, de l’admirable Kathia et de son Fabrice Colin d’époux. Rires, complicités, idées folles, plans marketting, conversations — en bref, une excellente célébration du prix Razzy obtenu auprès de nos très chers amis de Bifrost pour le roman Sunk de Calvo & Colin.

Expo sur la collection Phillips, que j’avais déjà été voir mais revue avec un intense plaisir (on regrettera que les mots « respect du public » soient absents du vocabulaire du Musée du Luxembourg). Expo Bonnard au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, fraichement rouvert. Des chefs-d’oeuvre plein les yeux. Très belle collection permanente, aussi. Ce Braque fauve! Musée d’Orsay, encore et toujours.

Et puis les autres plaisirs: le restaurant russe au pied du Palais de Tokyo, le bar de ce dernier, la rencontre par hasard de Xavier « professeur X » Mauméjean sur le boulevard St Michel au crépuscule, un tour chez Mnémos, quelques achats chez W.H. Smith…

Et puis bien sûr… Un extraordinaire concert de Steve Hogarth en solo, juste trois bougies, un piano et… une voix, mais quelle voix!

#937

« Many practicing science-fiction authors reveal themselves in their work as very small people, disinterested in reality, inexperienced in life, incapable of relating science-fiction to human beings, and withdrawing from the complexities of living into their make-believe worlds. » (Alfred Bester, 1961)