#1912

Vu hier soir A Single Man. L’adaptation d’un roman particulièrement aimé est un produit étrange, entre concrétisation d’images (comme lorsque l’on se rend dans un lieu dont on s’est fait une idée et que l’on confronte cette dernière à la réalité) et déceptions un peu déconcertantes. Dans le cas de cette récente adaptation d’un roman de Christopher Isherwood qui, pour moi, est « culte » (tout comme son auteur demeure ni plus ni moins que mon écrivain favori), il n’y aura finalement eu que concrétisation et guère de déceptions significatives — oh, certes Matthew Goode, acteur que j’adore, est sans doute d’un physique trop typiquement anglais pour jouer l’amant américain, mais peu importe, dans mon esprit ce garçon est justement le compagnon parfait ; quant à la fin elle est sans doute un petit peu dramatique, par rapport à la conclusion du roman. Peu importe: ce film est presque parfait. Colin Firth est formidable, incroyable dans la justesse de sa sensibilité camouflée sous une précision bien anglaise (et physiquement, il n’est pas très éloigné d’Isherwood lui-même). Les ambiances, les couleurs, la beauté du jeune étudiant, tout est juste. Ce film vient de sortir et il ressemble à un classique. Ses images me hantent déjà, se surperposant sur celles du roman sans les effacer.

Lectures? J’ai poursuivi sur ma lancée, finissant tous les « Felix Castor » de Mike Carey comme j’aurai dévoré d’un trait une série de chez Vertigo, à laquelle elle ressemble dans son imaginaire et sa construction, belle prose en plus et développements d’une géographie londonienne perturbée. Idem chez Bryant & May on the Loose, le dernier Chris Fowler en paperback sur ses détectives de l’insolite.

Je retrouve les flots de progressive/krautrock/RIO que je dois continuer à défricher/découvrir. Discuté du sujet avec mon cousin Bertrand, qui explore également les domaines en ce moment. Ma plus excitante découverte actuellement: les deux albums de Il Volo. Quoique Le Orme ce soit bien, aussi.

La gestion de ce blog donne d’inquiétants signes de faiblesse. Une sauvegarde complète vient d’être effectuée par mon fidèle webmaistre, mais je vais sans doute déménager vers une autre plateforme car Blogger semble n’avoir pas prévu de devoir héberger durant neuf années et plus de mille neuf cent dix billets (!) un tel lieu d’écriture, et je crains que leur support ne ploie sous la charge.

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