#2006

Étant donné mon travail actuel de traduction de l’ouvrage de Merlin Coverley, j’ai la tête à la psychogéographie, mais tout de même, on croirait que c’est fait exprès: je devais me rendre ce matin dans les locaux du magazine Lyon Capital afin d’y être interviewé sur la « Miroir – BD » pour un podcast. J’y suis allé et — wow, ce coin paumé! Dans Vaise, sous l’autoroute (mais vraiment sous l’autoroute), des ruelles qui serpentent entre route et chemin de fer, des pruniers en fleur, un ancien monastère transformé en HLM, des bicoques et des hangars… Un pur lieu de promenade psychogéographique. Un vrai « junkspace ». Il faudra que j’y retourne quand j’aurai du temps et qu’il fera un peu plus beau.

#2004

Mon ami Sébastien Hayez me remet à l’esprit que je voulais parler ici d’une initiative anglaise dont j’avais entendu parler par Stephen Fry: l’ouverture dans l’est de Londres, à Hoxton, d’une boutique de fourniture pour monstres. On peut y acheter aussi bien des peurs en conserve que des pots de morve, des outils pour resserrer les écrous de cou que de la marmelade d’organes.

Derrière cette belle boutique se cache le premier atelier du Ministère des Histoires, un organisme charitable visant à animer des ateliers d’écriture pour la jeunesse. Leur modèle est bien entendu les écoles « 826 Valencia » qui fleurissent aux États-Unis (j’avais visité leur boutique de fournitures pour super-héros, à Brooklyn). Esthétique identique, fonctionnement aussi. Et de même que c’est l’écrivain américain Dave Eggers qui a lancé cela de l’autre côté de l’Atlantique, outre-Manche c’est une initiative de Nick Horny — avec des profs exceptionnels tels que Zadie Smith, Roddy Doyle, Stephen Fry et Michael Morpurgo.

Je rêverai d’une même chose ici en France, à Lyon peut-être…

#2002

La nuit dernière, rêvé que j’étais à San Francisco, au milieu des collines et des maisons multicolores, c’était vraiment beau. Puis le rêve a glissé vers Brooklyn, et je me suis retrouvé à Bordeaux. C’était bien aussi. Je ne saurais en dire autant du bref mais atroce cauchemar qui a écourté ma nuit, au matin, mais bon. En tout cas, malgré mes envies de voyage, pas grand-chose en vue — juste trois jours en Normandie à la fin du mois, afin d’aller à Étretat sur les traces d’Arsène Lupin. Ce sera déjà ça.