Un faible choc, un autre, dont le son tombe au sein de la rumeur de la pluie, comme si quelque oiseau avait heurté les tuiles du toit. Je monte à l’étage, ne vois ni n’entends rien bien entendu. Assis de nouveau dans le coin du canapé, un autre son inconnu me fait relever la tête de ma lecture : un froissement, quelque chose bruissant du côté de la cuisine. Sans allumer je me glisse vers la porte-fenêtre, espérant surprendre peut-être un chat en visite. Quelques cartons entassés à plat sur la terrasse ont glissé, le vent ? Mais non, le bruissement est au-dessus de la buanderie, je pense tout d’abord à des pigeons mais enfin les oiseaux dorment la nuit, me semble-t-il, alors une chouette ? Ce serait beau et plaisant mais parions plutôt sur un quelconque félin du voisinage. Fuite furtive d’un chat en maraude, ou bien en promenade de santé ? Le vent se lève à nouveau qui couvre son passage.
Archives quotidiennes :
#2432
Contemplant ce matin mon jardinet sous le morne frémissement gris d’une averse, j’ai pensé au mot « fagne ». Un joli mot que l’on n’utilise plus guère je suppose, mais à force de tant d’eau, de tant de pluie, peut-être la parcelle de mauvaises herbes va-t-elle finir par se faire fagne ? « Parcelle » est bien le terme, en tout cas : après une large et longue terrasse de pierre, sous le haut mur ne reste qu’un espace de quoi ? Deux mètres de profondeur, à peine plus, où ne pousse encore que du trèfle et un maigrelet rosier. J’ai bien l’intention d’aménager tout cela, et maintenant que l’intérieur de la maison est presque terminé (à part le bureau, ne manque plus qu’une bibliothèque et à installer la chambre d’été) l’envie m’en démange, mais ça devra attendre des jours plus cléments. Ce matin, me voyant sortir par la porte-fenêtre un énorme carton, les chattes ont vaguement réalisé qu’il y avait un dehors.