#2311

Ce matin, au marché, j’ai entendu une dadame proférer un « La vie n’est pas un long fleuve tranquille » et lorsqu’effectivement elle ne l’est pas, tranquille, j’essaye de trouver quelques lectures apaisantes, agréables et/ou amusantes. M’étant senti intranquille un soir, j’avais donc monté dans ma chambre un Elizabeth Goudge qu’il ne me semblait pas avoir lu, The Scent of Water. Roman, tardif puisque de 1963, ce qui lui confère une certaine patine de modernité, la protagoniste comparant la quotidienneté affairée de Londres au calme rural du recoin où elle choisit de prendre sa retraite. Voilà qui me parle.

J’aime de longue date Elizabeth Goudge : c’est Michel Jeury qui m’en avait conseillé la lecture, dans les années 1980, quand j’étais étudiant à Bordeaux. Depuis je n’ai plus cessé de revenir, de temps à autre, à cette formidable grâce apaisante, lumineuse et tendre. Je lui ai même consacré un chapitre dans le Panorama, tant elle imbue le réel d’une certaine magie (pas seulement chrétienne fort heureusement). Plaisir supplémentaire de ce volume-ci, un « hardcover » américain d’époque, à l’épais papier crémeux, portant la signature de l’auteur en fer à chaud sur le premier plat, plaisir donc que de redécouvrir une carte postale d’Ellen Kushner et Delia Sherman, qui m’avaient offert quelques Goudge en apprenant que j’en suis amateur. « We hope this sweet & soothing book brings you comfort & healing »… C’est parfaitement résumé, merci mes amies.

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