#2454

Je disais tout à l’heure à un ami que la vie est trop courte pour lire des maxi énormes pavés… et en fait, ce week-end j’ai relu un petit polar déjà lu deux fois, si c’est pas de la perversité… Il s’agit de The Red House Mystery, l’unique roman policier d’A. A. Milne (l’auteur de Winnie), datant de 1922. Et je me suis interrogé… Ai-je inventé le fort sous-texte gay que j’y ai vu distinctement, cette fois? Ou bien est-ce que j’interprète mal une amitié masculine de ces années folles? Mais enfin, la manière qu’a le brillant Tony, le détective amateur de cette histoire, de tout le temps saisir les mains de son copain Bill, son naïf et enthousiaste Watson, de le prendre par le bras, de partir avec lui bras dessus bras dessous… Et sa combine pour pousser Bill à se mettre nu, alors que Tony pouvait tout aussi bien plonger dans le lac lui-même? Et sa façon de mettre Bill dans son lit, à la fin, plutôt que de lui prendre une autre chambre à l’auberge? Même le coupable de lui dire de « take care » de Bill, dans sa lettre finale… Enfin, la tristesse de Tony lorsqu’il découvre que Bill va le quitter pour revoir tout de suite son actrice… Anyway, I prefer to read it like that, really.

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