#2878

Éveillé de bonne heure, j’ai décidé de ne pas me rendormir et me suis présenté au bureau de vote presque à l’ouverture, avant que de rejoindre le marché, où l’affluence fort chenue me permis de ne faire la queue nulle part. Les transports en commun étant interrompus je m’en suis retourné à pieds, sous ce ciel tendrement bleu qui embrasse la ville matinale d’une haleine dorée et frisquette. Croisé du monde : deux chats noir et blanc étendus dans un jardinet ; un autre, gros tabby aux yeux bridés, placidement assis sur le trottoir ; et un petit chien blanc et brun, basset peut-être, observant la rue depuis le rebord d’une fenêtre. Des pigeons, aussi, picorant dans mon impasse les miettes qu’une voisine jette chaque jour devant sa porte. Paisible fin du monde.