Je suis quelqu’un qui, souvent, s’étonne d’être seul, comme cloué à la solitude, et qui se demande comment il en est venu là, qui n’en revient pas — et ce ne sont pas mes deux brèves « aventures » avec des étudiants, en dix années bordelaises, qui auront changé grand-chose à cela, sinon que je découvris alors que l’on pouvait encore me désirer. Oh je ne suis guère de nature cafardeuse, disons plutôt anxieux et mélancolique — et pas mal porté sur l’interrogation existentielle, en ce début d’une nouvelle « tranche » de ma vie. Je sais qu’il ne faut pas attendre pour vivre et célébrer les amis et les gens que l’on aime, et je m’y efforce, tout comme je m’efforce tout le temps d’avoir une vie sociale, qui me permette d’oublier un moment ma solitude. Simple constatation.