Pas si facile, de passer d’un article à l’autre. Chaque fois j’ai un petit moment de latence, le temps de regrouper mes idées et… eh bien, c’est comme prendre une respiration avant un nouveau plongeon, en fait. Ayant fini le très gros papier sur le Londres victorien, je me suis donc changé les idées en bouclant le prochain catalogue des Moutons électriques (travail beaucoup plus important que je ne le pensais), et puis j’ai ajouté directement dans la maquette du Londres un encart sur Phyliis Pearsall, la dame qui créa le A-Z, les cartes de la métropole.
Mais cette fois c’est bon, j’ai démarré le chapitre suivant de Londres, une physionomie: celui sur le canal du Régent. Pourquoi le canal du Régent? Eh bien, parce que c’est l’un de mes endroits favoris, ce qui me semble reason enough. Histoire de prendre l’occasion d’évoquer les cours d’eau de Londres, les moineaux, les hérons et les foulques, les péniches basses et étroites, Erasmus Darwin (eh oui), Claude Monet, une brève citation d’Anthony Trollope, les polars de Joan Lock la bien nommée, Badger on the Barge de Janni Howker, Two Fair Plaits de Malcolm Saville, la communauté artistique de St John’s Wood, Alma-Tadema, un Margery Allingham situé à Little Venice, un passage du Night Watch de Sarah Waters, peut-être l’entrepôt de glace, sans doute les polars actuels de Paul Charles… Toute une tranche un peu transversale de Londres…
(photo par Isabelle Ballester, mai 2010)
C’est quoi, la maison en en-tête? Elle ressemble à une Arcachonaise, avec son arcade de bois sous le toit, mais la pauvreté en pins du décor environnant contredit l’hypothèse.
C’est la maison bâtie par mon arrière-grand-père en Bretagne, à St Brévin, « la Devinière » (c’est en face de St Nazaire). Même époque que les arcachonaises en effet, ce style « balnéaire » s’est beaucoup fait. Maison de mes vacances d’enfance…