Un jour que je déjeunais chez mon ami Jean-Paul Jennequin, je remarquais soudain que la porte de son frigo s’ornait d’une merveille insoupçonnée : un « magnet »… de Tom Carbone ! Était-il possible qu’existe une chose aussi improbable, je n’en croyais pas mes yeux… Et JPJ, grand seigneur à son habitude, de détacher l’objet de mon ébahissement de la surface métallique, et de me le tendre avec un « tiens, tu le veux ? » nonchalant.
Depuis, c’est mon frigo à moi qui s’orne de cet objet identifié par si peu de monde. Il faut dire que Tom Carbone, hem, ça n’est pas exactement un best-seller de la bande dessinée. Quelques albums parurent dans les années 1990 chez Dupuis, ne furent guère promus, disparurent sans laisser de trace. Quel malheur ! Car en fait, Tom Carbone, c’était un chef-d’œuvre, un précurseur formidable de toute la bande dessinée comique indé, de Lewis Trondheim en particulier. Et tiens, je vais lâchement recopier ce qu’en dit le dessinateur Li-An sur son excellent blog : « En 1985, dans le numéro 2461 de Spirou, j’ai découvert avec ravissement la première « aventure » de Tom Carbone, tonton facétieux et un peu indigne qui raconte des histoires surréalistes quand il ne les vit pas lui-même. L’humour frappadingue du duo Cromheecke & Letzer allait m’enchanter quelques années. » Ben voilà, même chose. Un dessin gribouillé à plaisir, un humour complètement crétin, de l’absurde complet… Le bonheur, quoi.
Et puis, et puis… Voici qu’un responsable éditorial de chez Glénat, maison que j’ai longtemps eu quelques raisons de ne point porter dans mon cœur, prend l’initiative stupéfiante, franchement inattendue, de rééditer tout ça, en une intégrale de deux tomes — et on va avoir même les inédits. C’est fou. C’est paru aujourd’hui, je l’ai acheté illico : un beau tome 1 looké comme les intégrales de chez Dupuis, c’est bien logique. Bon, en fait de préface par Lewis Trondheim il n’y a que deux maigres paragraphes perdus sur la première page, je sens que l’éditeur a été pris au dépourvu et cela rend quelque peu dérisoire le sticker de couverture l’annonçant avec fierté (faut bien vendre, c’est de bonne guerre), mais l’essentiel c’est tout le reste. Et c’est du bonheur, dois-je le répéter ? Alleeeez, à quand le tome 2 ? Et bravo/merci à l’éditeur de cette collection « 1000 feuilles », qui publie des petites perles formidables — et qui fait bosser David De Thuin en ce moment, c’est dire qu’il y a là un éditeur assez génial.
Je voulais aussi évoquer le plaisir que j’éprouve à relire Macherot, mais là en revanche, les intégrales de chez Casterman sont assez médiocres, les traits sont écrasés et trop gras, sans parler du tome 2 franchement massacré, c’est bien dommage. Même si Macherot c’est toujours ravissant et étonnant, et que redécouvrir tout cela (dont plein d’inédits en albums) est d’utilité publique. En revanche, l’intégrale Pepito de Botaro, chez les toujours excellents Cornélius, est tout simplement superbe. La Sécu devrait rembourser ces bédés, qui font du bien.
Salut, je voudrais vous faire un personnage de fiction dans mon roman. C’est slipstream méta référentiel. Ainsi, la plupart des personnages sont des gens réels. Vous seriez un éditeur m’a présenté par l’ambassadeur français aux États-Unis. Je suis sûr que cela semble complètement folle de vous, mais mais si vous êtes prêt, j’aimerais discuter brièvement avec vous. Je suis Américaine habitant à Londres.
Cher André-François Ruaud,
Je vous envois ce message pour vous dire que j’adore vos articles. Un article qui m’a intrigué le plus est votre article « reno (suite et fin) » qui avait etre edité sur votre blog. Une des raisons pour laquelle j’ai ete interessé par cet article pour les simples raisons que je suis la grande-fille de la soeur de Reno, Stephania Hassenberg et je suis aussi une peintre. Je voulais vous demander si c’etait possible d’avoir plus d’informations sur ce sujet. De plus, je voulais vous demander si vous savez si il y a un certain journal intime. Es ce que c’est possible que vous m’envoyez cet article par courier electronique (email)?
Je vous prie de croire, Monsieur, à l’assurance de mes sentiments distingués.
B. Irene