#2825

Je n’avais (quasiment) jamais campé. Un « quasiment » qui n’obtiendra aucune explication publique afin de ne pas entacher la réputation de Michel Pagel. Et donc cette nuit fut ma première sous une toile de tente. Ce ne fut point déplaisant, plutôt exotique – que voulez-vous, avec le grand âge me prend des envies aventureuses. Les sons surtout s’avèrent d’une sereine et nocturne différence. Le grésillement du feuillage du bouleau, la grande voix marine de la canopée, des murmures dans l’ombre, les hululements soyeux d’une chouette et, beaucoup plus rares, quelques râles lointains, chevreuils peut-être. Sinon j’ai dormi, hein, surtout.

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