#2470

D’habitude, je n’ai pas de « pile à lire », rangeant au fur et à mesure les bouquins dans les rayonnages. Cela m’évite à la fois de mettre du bazar (je suis passablement maniaque) et de réaliser l’ampleur de ladite pile. Mais là, comme les immenses bibliothèques destinées au bureau ne sont pas encore arrivées, j’ai du me résoudre à la pratique ordinaire de la « pile à lire ». Et celle-ci fait déjà douze livres de haut, sans compter ceux qui sont dans ma liseuse, en particulier une trilogie pour une éventuelle préface. Sans compter non plus quelques essais, déjà rangés.

#2469

Après un festival des Imaginales toujours aussi agréable, certes fatiguant, debout tout le temps, le bruit, le chaud, le froid… Mais néanmoins si plaisant en définitive, les rires avec Annaïg, JJ et Julien ; la complicité des Indés ; la soirée privée « hommage à Shepard » avec le professeur, le cardinal et m’sieur Jubert ; Olivier tout sourire ; la beauté des rives de la poissonneuse Moselle ; JPJ et SP chacun derrière sa pile ; la remise des prix (les Moutons deux fois récompensés) ; l’hospitalité heliotesque ; Amandine rencontrée pour la première fois ; etc. Puis le voyage retour et de bons moments avec les Mnémos. Mon seul regret, avoir oublié les sachets de bon thé offerts par Marie et en avoir donc été réduit à l’atrocité habituelle du Lipton Yellow. Mais la gueule de bois du rude retour au réel, les lepénistes caracolant et quelques heures d’attente à l’aéroport…

#2468

N’ayant jamais eu de jardin, aussi petit soit-il, observer les « progrès » du mien m’amuse considérablement. En quatre jours d’absence, par exemple, que de changements : les pieds de menthe ont fort grandi, la bouture de figuier s’est réveillée avec quelques petites feuilles, le plant de potiron porte trois grandes fleurs d’un beau jaune d’or, le bambou à tronc noir a lancé trois nouvelles branches, et il y a déjà deux tomates.

#2467

L’une des choses que j’apprécie, dans ma nouvelle ville à moi que j’ai, c’est sa tranquillité. Provinciale, endormie? Tant mieux: je me suis rendu compte, depuis que je ne suis plus plongé dedans, que je ne supportais plus guère l’embouteillage permanent, le bruit, la pollution, la foule, en lesquels Lyon s’est transformée peu à peu. Tandis qu’ici, je savoure le silence. Dans les rues, descendant à la Poste tout à l’heure, je n’ai entendu que le léger roulement des roues de mon chariot et les pépiements d’oiseaux. Et puis je me surprend à observer le sol : une autre chose que j’aime, cette flore irrépressible qui pousse et grimpe partout, dans le moindre interstice des pavés du trottoir, en bas des murs, au pied des marches. Parfois visiblement entretenue de main d’homme, la plupart du temps sauvage, spontanée. Négligé? Je préfère cela à des rues vides, sèches, ici la végétation ajoute un peu de poésie au silence de la rue.

IMG_1707 IMG_1713 IMG_1698 IMG_1701 IMG_1683 IMG_1709 IMG_1703 IMG_1695 IMG_1706 IMG_1697 IMG_1710 IMG_1711 IMG_1708 IMG_1704 IMG_1700 IMG_1712 IMG_1702 IMG_1691 IMG_1693

#2466

Marathon d’écriture terminé, ouf. Et merci Sophie pour ton aide précieuse. Avec juste un petit retard de trois ou quatre années, le troisième Dico féerique est enfin sur les rails. Ne rien oublier du monceau de notes prises durant tout ce temps ne fut pas une mince affaire — j’en ai encore retrouvées ce matin, datant du séminaire d’ethnobotanique auquel j’avais assisté fin 2011. Bon, cette fois je crois que j’ai tout (fingers crossed). Satisfaction amusée d’être parvenu à citer dans le même ouvrage Jean Giono, Gaston Bachelard, Julien Gracq… et Henri Vernes.