#6141

Décoiffante promenade du mercredi : sous un bas ciel de capitonnage gris, ça soufflait, ça buffait, on respirait à pleine face. Un vent presque de tempête, quoi, et j’en reviens tout aéré. Curieux temps presque chaud et voici déjà la nuit, l’obscurité touffue sur laquelle se dressent mes trois arbres en colloque. Demain il pleut et il faut que je me remette à l’écriture, sacrebleu.

#6140

Bordeaux-en-brume ce matin, les voies ferrées se perdent dans une grisaille incertaine, le ciel embarrasse les toits d’un intangible coton et les petites rues creusent des passages blafards dans ce jour humide. Le réel en profitant pour se troubler un peu, j’ai vu émerger d’une grange-garage le nez bas et les ailes élégantes d’une turbotraction premier modèle, sans distinguer cependant si son conducteur se vêtait de rouge.

#6134

Fin janvier prochain, les éditions Hervé Chopin lanceront la collection « L’Empreinte », que j’ai le plaisir de diriger. Il y avait une éternité que je rêvais d’une telle collection de polars « vintage » (je l’avais négociée il y a 20 ans chez Buchet-Chastel mais ça ne s’était finalement pas réalisé), et la mode actuelle du « cozy crime » fournit une opportunité idéale pour cela. L’occasion par conséquent de redécouvrir les inénarrables sœurs Bodin de ce cher Jean-Pierre Ferrière, et de découvrir les enquêtes de Colette par Raymond Las Vergnas et son épouse Anne-Marie Soulac (cette dernière n’était pas créditée lors de l’édition d’origine, alors que les manuscrits prouvent qu’il s’agissait bien d’une coécriture). En attendant d’autres jolies retrouvailles avec le roman policier français oublié.