#5010

Marcel Aymé, ECR Lorac et Simenon : rien de tel que de la bonne littérature pour trouver en soi un coin de calme, au lieu de se cogner aux parois de verre qui de partout nous enserrent. Et travailler à un très beau projet, aussi, de manière obstinée et régulière.

#5006

Merveille du manque de mémoire : entre deux grandes rasades nocturnes du prochain Jaworski — je crois bien que le sommeil me fuit sur mes vieux jours —, je lis une petite série de polars situés à Oxford… ou bien les relis-je ? J’ai le vague souvenir d’avoir déjà binge-read cette série il y a longtemps, une vingtaine d’années disons, mais je n’en ai pas conservé de trace mentale, aussi agréables soient-ils pourtant. Et les ronds de cuir de Courteline, sûrement les connaissais-je déjà, lus du temps de mes travaux avec Mauméjean sur Sherlock Holmes ? Nul souvenir non plus et pourtant, je savoure tant le style que l’humour, venant d’en acquérir une jolie édition illustrée en grand format. J’entasse, je lis, je relis, c’est tout un ma foi.

#4088

Pas mal lu durant ces quelques jours de pause en pays d’enfance. Fini un énorme manuscrit, lu la moitié d’un autre (les deux excellents), et relu l’étonnant Mémoires de Maigret où Simenon livre bien des clefs de la biographie de son grand flic et s’excuse en abyme de toutes ses contradictions — il faudrait refaire une bio de Maigret sur cette base. Lu aussi Absence de Mario Ropp, conseillé par l’ami Pagel, où plus Sagan que jamais la dame livre un non polar froid et tendu. Je commence maintenant la dérive surréaliste Les Dernières nuit de Paris de Soupault, autre pseudo polar. Je lis beaucoup ces derniers mois en dehors de ma « zone de confort », c’est-à-dire en territoire de la « blanche » plus ou moins ancienne (moderne plutôt que contemporaine, disons), motivé par des questions de style, d’étude des manières d’écrire, en fait.

#4028

Ah c’est certain, avec ces deux mois de maladie, peinant à lire sur papier, j’ai pris beaucoup de retard dans mes lectures bédé, et je continue pourtant à en acheter, l’actualité redevenant riche. Enfin, gageons que lorsque j’aurai enfin mes nouvelles lunettes j’écluserai assez vite tout cela. Après une grosse décennie à m’être un peu éloigné du domaine, j’ai gravement rechuté, du fait de la fréquentation d’un excellent dealer. Les libraires nous veulent du mal. Et en début d’après-midi je me trouvais accoudé au bar dudit marchand lorsqu’un copain me texta qu’il m’envoyait son gros album tout neuf, et moi de m’en réjouir, accro que je suis. On est bien peu d’chose, allez.