#2943

La nuit dernière, je me suis réveillé soudain. Non pas alarmé, simplement éveillé et me demandant pourquoi. En bas, dans le faux plafond des toilettes, les hôtes mystérieux — merles, peut-être ? — grattaient plus fort que d’ordinaire, les imprudentes et impudentes bestioles, serait-ce ces sots grincements qui me tirèrent des bras de Morphée ? Je restais un moment à écouter plutôt les bruits nocturnes de la ville, ayant profité d’un redoux pour entrouvrir le vasistas. Las, la nuit s’avéra si silencieuse, grommelant à peine, que je repris le roman en cours et en lu un grand pan supplémentaire — il s’agit du Piranesi de Susanna Clarke, nouvelle pierre (ah ah) à l’édifice des fictions de maisons géantes. Vertigineux, un peu inquiétant, et j’ai maintenant dépassé le point où la nature de cette fiction change, où l’on réalise quel est son rapport au réel, cet espèce de Gurdjieff qui… Mais non, pas de « spolier ». Roman remarquable en tout cas, étrange et prenant.

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