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« Flâner dans une bibliothèque, ouvrir un livre au hasard, déboucher au tournant d’une page sur une phrase qui m’enchante ; relire un auteur qui a été le compagnon de la jeunesse ; avoir la joie de le trouver neuf, et intacte mon émotion… »

Ces quelques lignes de Maurois résument un peu mon état actuel de picorage dans des livres, me fixant peu — quoique tout de même j’ai lu avec plaisir le prochain Mauméjean, curieusement tendre et rugueux à la fois, et déjà deux Varesi, le nouveau Simenon italien. Mais sinon, tarabusté par le fait que j’écrive moi-même, ou que lorsque je n’écris pas j’y réfléchisse, je décante, puisqu’un livre est « le durcissement d’un moment de la pensée » (Maurois encore), je passe d’un bouquin à un autre sans trop savoir ce que je veux, nervosité pénible qui est le contraire de s’enfoncer avec confort dans un plaisir de lecture. Follain, Modiano, Fargue, Perec, Gracq, Cocteau, Maurois, je ne me décide pas.