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« Des trains qui ont des longueurs d’instants de cafard »… Je lis ou relis beaucoup de Léon Paul Fargue en ce moment, l’un de mes poètes favoris. Il ne cesse de me renverser par ses comparaisons et métaphores lunaires, inattendues, souvent cocasses, cette langue d’une admirable souplesse. Et je m’amuse de son obsession pour les trains, les gares, les rails, qui rejoint si bien mon quotidien, même si ce soir pour une fois j’ai choisi de faire sonner une galette de musique mélancolique plutôt que de me contenter du chant de la voie ferrée. « Un quartier de locomotives et de poètes », souhaitait Fargue. « Jaillis des rails luisants comme un halage de larmes. »

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