#5051

Trois jours chez mon camarade Michel Pagel, mon plus vieil ami — 42 années bientôt —, seront mes seules véritables vacances de l’été. Des chats, des livres, des mots, des étoiles, la chaleur et, surtout, tout cet immense silence de la campagne. Un silence que, en fond de combe ou chez la voisine sur un léger promontoire, j’ai écouté profondément, presque avec surprise. Entre les deux maisons s’érige l’épaule beige d’une colline entièrement labourée, haute dans la nuit comme une montagne feutrée, plus immobile encore que le reste du silence.

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