Ce fut une très belle apocalypse. La soirée à la bougie, la tempête hurlant et griffant, puis au matin un orage lâchant son armée de motards et un déluge de pluie. Derrière la maison a soudain levé un escadron de coulemelles drues et hautes, mais surtout un autre géant s’est effondré. Après le cyprès d’il y a deux ans, c’est l’un des trois frères mélèzes qui, fendu en deux, a répandu branches et écorces au sol. Immense tristesse. La mare pour sa part est enfin réapparue.