Traverser l’herbe sans marcher sur les pâquerettes est le même genre d’exercice illusoire et satisfaisant que de passer sous une légère averse en évitant les gouttes.
Un long moment je suis resté, assis sur le nouveau banc dans son abri de branches, à écouter le bavardage des corneilles. Quelque part sur ma droite, invisibles, ces noirs volatiles jacassaient, miaulaient, gloussaient en saccades, murmurant en chahut dans la fin du jour encore lumineux.