#5081

Ce n’est pas une surprise et c’est même excellent pour la nature, mais il pleut, beaucoup, et ça ne se prête guère à des photos comme le voudraient désormais Insta et autres rézo. Je suis donc un peu silencieux en ces pages virtuelles, concentré sur la ronde des réunions et des boulots éditoriaux. Suis en train de lire le superbe essai de Rebecca Solnit sur Orwell et ses roses. Reçu un premier exemplaire de mon nouveau livre à moi que j’ai, nouvelle édition façon beau livre tout couleur de la bio de Holmes coécrite avec my old chap Mauméjean, le professeur X, énorme travail iconographique en plus. Et j’avance tranquillement sur un petit roman steampunk avec un ami, pour le plaisir d’écrire.

#5075

Et encore un week-end à Champignac, en chaud et froid. J’essaye de tenir un bon rythme d’écriture. Moi qui me demandais ce que je ferai post Bodichiev, me voici à bosser de front sur trois projets : finir une novella pour Laureline Mattiussi (pour paraître en « bibliothèque dessinée »), en avancer une autre avec mon cher Basile Cendre (idem, avec David De Thuin), et labourer énergiquement le terrain d’un roman steampunk avec mon excellent camarade Alexandre Mare. Tout cela m’occupe de fort amusante manière et m’agite les neurones. S’ennuyer serait la pire des choses.

#5052

En 1998, soit il y a une broutille de 25 années, j’avais publié dans la fameuse anthologie de Serge Lehman Escales sur l’horizon une première nouvelle mettant en scène un détective privé nommé Bodichiev, dans une Londres uchronique, capitale occidentale d’un empire anglo-russe. Ensuite, j’ai continué à écrire d’autres enquêtes du monsieur, l’une fut publiée dans la revue québécoise Solaris, le reste, même accepté çà et là, ne vit pas le jour. Vers 2003, je me remis plus assidument à la rédaction d’éléments de cet univers, mais le succès ne fut pas plus au rendez-vous, les éditeurs refusant le recueil les uns après les autres (« C’est trop SF et pas assez polar », « C’est trop polar et pas assez SF », « C’est des nouvelles »). Je baissais alors les bras, jusqu’au jour béni où un micro éditeur, puis un autre, déclarèrent qu’ils voulaient publier le cycle. J’optai pour le deuxième, les Saisons de l’étrange, avec un deal pour trois volumes. Seulement voilà : j’avais repris goût au truc ! Et fort heureusement, un autre micro éditeur, Christian Robin de chez Koikalit, décida de reprendre le flambeau. Et j’ai ainsi alignés déjà 7 petits volumes, plus un « best of » chez Folio SF. Maintenant, reste à sortir le huitième et dernier recueil (rendu hier soir), et le gros roman qui se trouve encore en lecture (situé dans le même univers et en donnant un portrait plus large). Bodichiev, c’est de l’orfèvrerie, du travail de miniature : des nouvelles et novellas policières et/ou d’ambiance, quelque part du côté de Ngaio Marsh ou Dorothy Sayers, Simenon et Agatha Christie, disons, mais en toute modestie et l’élément SF en plus (dirigeables, I.A., événements étranges, uchronie). Folio excepté ce n’est pas en librairie, mais la série peut par exemple être acquise ici :

#5046

Eh bien, j’en suis déjà à 20 polars de Ngaio Marsh lus sur ses 32, et je ne suis nullement lassé de ce marathon de délicieux romans vintage qui, bien au contraire, semble plutôt avoir un agréable effet stabilisateur sur mon humeur, actuellement aussi calme que les longues rues vides de Bordeaux. Le Ngaio Marsh dans lequel je me trouve pour l’instant a pas mal de chiens dans son décor et je réalise n’en avoir jamais fait figurer aucun dans mes Bodichiev – quelques chats, oui, mais n’étant guère amateur de la gent canine… Des chevaux non plus d’ailleurs, sauf pour de rares allusions. Et comme oiseaux, seulement quelques corbeaux et une volée de mouettes.