#2537

Choc et tristesse. Dans une existence antérieure, celle où j’étais vendeur en librairie, j’avais un client de 2 mètres de haut absolument adorable, un grand monsieur dans tous les sens du terme. Je suis devenu ami avec son fils Jérôme, qui demeure l’un de mes proches, sans perdre le père de vue — quand j’habitais Lyon j’avais pour coutume de me rendre chez lui une fois par été, à la campagne du côté de Bourgoin-Jallieu, pour aller me baigner dans sa piscine et pour fouiner dans son extraordinaire collection. Car c’était un collectionneur de presse ancienne, il avait empli son garage et son bureau de tonnes de vieux journaux, ça me fascinait, et j’ai « pillé » plus d’une fois cette prodigieuse manne culturelle pour des volumes de la Bibliothèque rouge. Mine de rien, il avait plus de 80 ans la dernière fois que je l’ai vu, et je savais en quittant Lyon que je ne le verrais plus. N’empêche, aujourd’hui son fils m’annonce qu’il est mort samedi et j’ai beaucoup de peine, je l’aimais vraiment bien, monsieur Gilbert Maurice.

#2535

Un objet de nostalgie. Retrouvé ce catalogue, conservé parce que couv de Chaland, tout d’même. Captivant dudit & Cornillon s’y trouvait listé, les Humanos avaient réédité Jason Muller d’Auclair, L’Art moderne de Joost Swarte sortait tout juste, au rayon SF les Grimaud venaient de publier Malakansâr chez PdF, en même temps que La Guerre olympique de Pelot et Sur les ailes du chant de Thomas Dish, bon sang quelle collection c’était. Albin-Michel publiait Les Fontaines de Paradis de Clarke et Michel Jeury continuait chez Laffont avec Les Yeux géants… Soudain je me sens vieux.

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#2530

De nos jours, on ne reconnaît plus l’écriture des autres. L’écriture manuscrite, je veux dire, devenue beaucoup moins présente dans un environnement de mails, tapuscrits et médias sociaux. Je peux assurément reconnaître au premier regard l’écriture de ma mère, de mon père ou d’Axel. De même, je suis parfaitement familier de l’écriture de mes plus vieux amis, ceux d’avant le tout-ordinateur, les copains de l’âge de la plume et du stylo, Philippe C., Michel Pagel, Roland bien entendu… Et de celle de Michel Jeury, oui, Michel était un indéfatiguable et fidèle de la correspondance manuscrite, et j’en ai, de ses lettres, et je l’aimais, cette cursive noire et fluide, basse et ferme, avec à la fin ce simple « Michel J ».

#2512

Vous l’ignoriez, mais ces derniers temps s’est joué un drame atroce : le présent blog, créé il y a 13 ans et fort maintenant d’une simple broutille de deux milles cinq cent douze billets… a failli planter, suite à mémoire débordée et attaques de spam débordantes. Fort heureusement, mon webmaistre à moi que j’ai, le sieur Gizmo Mergey, a bondit à la rescousse et, après des heures et des heures de travaux, a tout réinstallé de neuf. Ta-daam ! (merci mon ami) Maintenant, on va tâcher de restructurer tout cela pour rendre plus abordable une telle masse, genre avec des accès thématiques et tout ça. Mais ce sera pour un autre jour, hein ?

#2504

Pendant que les bigots, les fachos, les barjots et les pervers vont défiler en ville, moi aujourd’hui je prend la tangente direction banlieue, filant à Gradignan (Lire en Poche) pour causer d’Hélios et voir m’sieur Douay, na.