#6142

Du cidre hier soir en terrasse, un vent de cloches ce matin, on respire avant la prochaine chaleur. Deux chapitres aujourd’hui de mon roman, qui en dépit du travail n’approche encore que des 200 000 signes. J’ajoute, je retranche, je ne cesse de revenir et de retoucher, je rouvre le fichier vingt ou trente fois par jour. Lecture d’une bio de Mac Orlan puis je suis dans celle de Fargue.

#6140

Depuis huit ans, monsieur Gauthier dit et répète que son proprio va le mettre à la porte et qu’une grande barre d’immeubles va surgir à la place de son entrepôt, comme de l’autre côté de la route de Toulouse. Ce devait être pour cet été, après plusieurs reports. En fin de journée, mon camarade Fabrice et moi-même nous y rendîmes, pour ce que nous redoutions être notre ultime visite chez ce bouquiniste incroyable au stock géant… et puis non, le notaire ne voulant pas régler l’indemnité obtenue après un long procès, vient de lui faire signer un nouveau bail. Monsieur Gauthier, 81 ans, va continuer ! J’avoue avoir respiré de soulagement, car la perspective de la disparition d’un tel antre de perdition, à deux pas de chez moi, m’affligeait passablement. Pour fêter cela, je suis reparti avec une dizaine de jolis paperbacks US de SF des années 50 et un Ace Double de western.

#6139

Des paupières de nuages ne cessent de cligner dans le ciel, cobalt d’un côté, limaille de fer de l’autre. On attend la pluie, elle ne daigne pas venir. Douce tiédeur un peu vaine sur la ville estivale un peu vide. L’été est une saison fade, sauf à aller en bord de mer pour avoir le goût du sel.