Maxi insomnie cette nuit, j’en ai profité pour finir de lire l’épigone lovecraftien précédemment évoqué et pour revoir la comédie sherlockienne Without A Clue, avec Michael Caine, Ben Kingsley et Jeffrey Jones. Je n’en avais guère de souvenirs, eh bien ma foi, c’est assez impeccable. Genre fascinant que la comédie (quand elle est réussie). Eh oui, des images qui bougent : vers 5h du matin je n’avais pas les neurones assez actifs pour continuer à lire le bouquin suivant, à savoir Krollebitches, les « souvenirs même pas en bande dessinée » de Jean-Christophe Menu. Une sorte d’autobiographie de ce bédéaste et éditeur, sous forme d’évocation des chocs bédé de son enfance, de ses débuts, de sa jeunesse. Une lecture qui m’intéresse à plusieurs niveaux, puisque Menu a mon âge, que je le suis depuis toujours — je lui achetais ses fanzines à chaque Angoulême, autrefois — et que tant ses propres œuvres que son parcours me « parlent », bien souvent. Bien que n’ayant jamais eu l’occasion de discuter avec lui, j’ai l’impression d’un peu le connaître, et ses souvenirs / analyses offrent une lecture assez originale. Une vie en livres, en pages, versant « culture populaire », forcément que cela me parle.
Archives de catégorie : Lectures
#2561
Une fois, une copine libraire m’a dit que s’ils ne vendaient que ce que les gens allaient effectivement lire, ils ne feraient pas leur chiffre — et ma foi, je vois exactement ce qu’elle voulait dire, étant coutumier du fait d’acheter tel ou tel livre et… de ne pas le lire, du moins pas tout de suite, parfois pas avant des années et des années. Là par exemple je suis replongé dans du Charles de Lint, car j’en avais plusieurs de retard. Hier soir en retirant la jaquette de The Cats of Tanglewood Forest, pour ne pas l’abîmer, j’ai réalisé que ooooh que cette couv est belle, et je crois bien que je ne l’avais jamais regardée ! Il s’agit d’un court roman plutôt jeunesse, un conte de fée entièrement illustré par Charles Vess, une merveille pour s’envoyer en l’air le regard. Je ne l’avais pas tout de suite lu car il y avait eu auparavant une version plus brève, en album. Et puis je viens de lire la trilogie Wildlings, et là c’est parce que c’est du YA que je n’avais pas eu de suite l’impulsion de les lire. C’est chouette pourtant — mais bien imparfait : on voit qu’il n’y a pas eu d’éditeur sur cette série, à la fois au niveau du texte, par endroits trop long et un peu déséquilibré, et encore plus dans le produit-même, auto-édition maladroite aux couvertures hideuses et entachée d’erreurs diverses (grosses fautes de mise en page, mots manquants, coquilles). J’ai eu un peu de mal à y rentrer, du coup, mais le troisième a pour moi bien fonctionné, très beau.
#2598
Parlons un peu de canards (sans o cette fois). Z’avez regardé le pilote des nouveaux DuckTales ? J’ai adoré, aussi bien le dessin (d’une épure qui commence à être à la mode jusque dans les pages de Topolino, ai-je remarqué dans l’évolution graphique de cet univers, où les rondeurs à la Cavazzano deviennent un peu moins proéminentes) que le rythme et le scénario. C’est pas mal révisionniste, mais peu importe, ça augure bien de la série. Reconnaître la voix de David Tennant me dérange encore un peu, cependant. Sinon, j’ai lu quelques vieux Mickey Parade cette nuit, plein de Romano Scarpa — et les éditions Glénat annoncent le premier tome de l’intégrale Scarpa pour début octobre, oooooh !!
#2595
La jolie surprise du soir : mon gentil voisin et libraire qui, promenant son nouveau toutou dans notre quartier, passe me le présenter et m’offrir un bien beau livre. Cet art du grand album est quelque chose pour moi d’à la fois très séduisant et un peu mystérieux : une forme de poésie illustrée ; en éditeur, je me demande à combien ça se vend ! Mais en tant que lecteur, aimant la poésie en prose tout comme l’illustration, j’adore. Un album d’une grande beauté et ma foi très « nature writing ». Merci Léo.
#2594
Chais pas pourquoi, hier soir j’étais persuadé que l’on était vendredi. Fus-je pris dans un sournois décalage temporel ? Je fis en tout cas une insomnie bien bien longue — presque fini de lire le roman de Theodora Goss, décidément une déclinaison de ce genre de motifs et figures dix-neuviémisto-imaginaires infiniment plus subtile que d’ordinaire. Réveillé ce matin par mon fils, pour me dire qu’il s’envole pour l’autre bout du monde ; je suis jaloux (un peu). Enfin, Bordeaux c’est bien doux, quand même.