#2300

Fini de relire le troisième Harry Potter, narrativement le plus abouti, le plus admirable : concis, complexe, remarquable. Relu aussi le quatrième, trop long, mal fichu, inégalement construit, quoique la fin soit belle et touchante. Ce roman boursoufflé d’une autrice que l’on laisse désormais tout « déplier » souffre de la comparaison avec son prédécesseur, même s’il n’est pas une cata. Je commence la relecture du cinquième, plus gros encore — mais hélas, la prod n’était pas au niveau: le papier est déjà jauni, les caractères effacés, le bord des pages bruni… Visiblement, dépassés par l’ampleur de la demande, l’éditeur avait imprimé sur n’importe quel papier et avec un minimum d’encre, seulement 12 ans plus tard le livre est physiquement devenu à peine lisible.

#2297

La brocante St-Michel est pauvre, cet été, je n’y trouve pas grand-chose ces dimanche-ci. Tout de même déniché ce matin un « Fantômette » qui me manquait, joie & bonheur. J’ai donc enfin établi la liste de ceux qui me font encore défaut – huit en tout, dont, mystère mystérieux, l’un que je suis certain d’avoir possédé, mille pompons ! Fierté personnelle : j’en ai trois de dédicacés par Georges Chaulet, avec qui j’ai un peu correspondu à la fin de sa vie. Sérieusement, pour moi les « Fantômette » sont un élément important de la littérature populaire française, et plus particulièrement, une pierre blanche dans l’imaginaire des justiciers masqués.

#2296

Il pleut et les escargots, que je vois déambuler avec nonchalance dans mon jardin (on n’évoque pas assez la nonchalance des escargots), ne sont pas les seuls à s’en réjouir. Encore eu un peu chaud cette nuit, j’en ai profité pour finir de relire le premier Harry Potter. Qu’est-ce que c’est bon, drôle, malin, captivant — et fort bien écrit, c’est vraiment excellent. Je vais entamer le deuxième, allez.

#2295

« Mr Dursley, however, had a perfectly normal, owl-free morning. »

Relu le 7e Harry Potter, que je n’avais lu qu’une seule fois. Soooo good. Du coup je vais peut-être relire toute la série, déjà six ans que je ne l’ai pas relue, le temps file.

#2292

Dernières lectures :

The Magicians de James Gunn, un vieux classique un peu oublié (1976) par un auteur sans doute lui-même assez méconnu, mais chaque fois excellent. Enquête policière dans un hôtel, par un privé — je suis pas mal dans ces ambiances-là, en ce moment, après avoir lu un Erle Stanley Gardner et revu des épisodes des Street of San Francisco et de Mannix… Sauf que là, finalement, il s’agit de ce que l’on nommerait de nos jours de la « fantasy urbaine ». Amusant, efficace et pas long.

Where de Kit Reed, juste paru. Pourquoi l’ensemble des habitants d’une petite île du sud des États-Unis a-t-elle disparu, un matin ? Kit Reed ne nous le dira pas, qui s’intéresse plutôt à explorer les sentiments des uns et des autres : d’un homme étant resté dans notre réalité ; d’une femme qui a basculé avec toute la population de l’île dans une sorte de décor blanc, sous l’œil d’une multitude de caméras ; et d’un jeune garçon également déporté dans ce qui semble être une expérience sociale, mais par quoi, et pourquoi ? Le chemin de Kit Reed c’est celui de la perte, de la solitude, de la famille, des relations sociales­ — des thématiques plutôt « mainstream » exacerbées ici par des conditions exceptionnelles. Le roman est court, mais compliqué encore par un style volontairement haché, elliptique, un « stream of consciousness » rédigé comme la voix intérieure de chaque protagoniste. Un roman un peu difficile, donc, mais poignant, lucide, allant à des choses essentielles.

The Sword of Winter de Marta Randall, une fantasy complètement oubliée de 1986, ça faisait un bon moment que je me promettais de la relire. Et ça vaut le coup :  société assez originale (en sus des habituels aspects pseudo-médiévaux du genre on a aussi de premières machines à vapeur et des télégraphes, le tout dans une contrée particulièrement hivernale), beaux personnages, décors splendides, il y a là en un seul tome tout ce que l’on pourrait vouloir trouver dans les longues suites de « fantasy dynastique ». Pas loin du chef-d’œuvre, à mon humble avis.