Chic alors: un autre de mes amis rejoint la famille des weblogers, Fabrice, avec Singuliers. Welcome my friend. 🙂
Archives mensuelles : novembre 2002
#342
Des lectures surtout orientées vers la peinture, en ce moment: un énorme bouquin sur les impressionnistes américains; un autre sur Manet, Monet & la gare St Lazarre; la succulente bio d’Assouline sur Paul Durand-Ruel…
Et puis Olivier qui me fait lire le début d’un article de Michel Butor, établissant une comparaison entre L’éducation sentimentale de Flaubert (dont j’ai repris la lecture après une période de trop fort morcellement) et l’oeuvre de Claude Monet.
Je ne résiste pas au plaisir de vous citer, tant me semble lumineuse la manière dont il évoque « la division des couleurs dans l’oeuvre de Monet, le traitement en petites touches » qui « dédouble la surface de la peinture. (…) Chez le peintre impressionniste la main se montre, s’exalte, et nous avons toujours le sentiment de voir deux choses à la fois: non seulement ce que la peinture représente, mais aussi la peinture elle-même. Lorsque nous regardons une « Cathédrale de Rouen », certes l’édifice se montre à nos yeux, mais la surface de la peinture vient en avant du sujet même. »
#341
Je ne suis pas encore bien certain que l’expérience de Volage soit bien avisée — mais cela vaut le coup d’essayer, je crois.
Ces nouvelles-là valent-elles la peine d’être lues? La lecture morcellée & en ligne est-elle possible, souhaitable? Une chose est certaine: je compte bien sur cette nouvelle « pression » pour me forcer à avancer un peu plus rapidement sur certaines de ces nouvelles, inachevées. Tant il est vrai que j’éprouve toujours le besoin d’avoir des deadlines pour mes travaux, afin qu’un tel aiguillon me force à bosser. Cela fonctionne pour le présent weblog, qui me permet d’écrire régulièrement sur divers sujets, & ce très librement. Cela fonctionnera-t-il d’aussi fructueuse manière pour de la fiction? Nous verrons.
Joie aujourd’hui: un colis m’attendait ce soir à la maison, tout beau, tout frais, avec dans son dedans un sacrément bô livre: mon p’tit dernier, le Dictionnaire féerique. Encore plus superbe en vrai que je ne l’avais imaginé — ah, ces vernis sélectionnés, sur la couverture, & la belle photo de Lachâtaigne, & le pelliculage mat… Un plaisir.
Et comme un bonheur ne vient jamais seul, un message sur le répondeur m’informait de l’arrivée à Lyon de mon stock du tout nouveau Yellow Submarine. Je vais faire en sorte de les récupérer jeudi prochain: chic!
#340
Une envie: tenter l’expérience de la publication de fiction en ligne. Pour cela, j’ai donc ouvert un nouveau weblog: Volage.
Je vais essayer d’y poster régulièrement (tous les jours? Tous les deux jours? L’expérience nous le dira…) un morceau supplémentaire d’une nouvelle — comme un chapitre de feuilleton. À raison d’un texte/feuilleton nouveau par mois. Cette nouvelle se lira donc petit à petit, jour après jour. Sans filet: des nouvelles inédites (j’en ai une poignée dans l’ordi), qui en général ne sont même pas passées par la lecture d’un ami de bon conseil… Un peu du « brut de décoffrage », par conséquent. Avec ce que cela sous-entend de tâtonnements, d’erreurs, de mauvais choix… Enfin, vous verrez bien. J’espère que ces textes supporteront le passage en ligne…
Ah, un dernier détail: il s’agira toujours de nouvelles fantastiques, tournant autour du même univers — réaliste, contemporain (la plupart du temps), mais contaminé par un mystérieux « Autre Côté »: les rêves? Deux nouvelles de cette veine sont parues, l’une dans Étoiles Vives n°6 (« Un Ange sur le banc »), l’autre il y a peu dans la revue québécoise Solaris (« Volage », justement).
#339
(à propos de Renoir & de Durand-Ruel, tous deux âgés de 79 ans en 1910) « À leur âge, ils continuaient à avoir une haute idée non de ce qu’ils faisaient mais de ce qu’ils pourraient faire un jour. Paul Valéry, qui avait parfaitement pointé tout cela, y décelait le véritable orgueil, antidote de toute vanité. Mais il souhaitait à ces hommes-là de demeurer toute leur vie poursuivis par leurs spectres car un artiste qu’une présence de cette intensité a déserté devient un être inhabité promis à un destin de terrain vague. »
(Pierre Assouline, in Grâces lui soient rendues – Paul Durand-Ruel, le marchand des impressionistes)