#289

Fini de lire Traverses, « L’anthologie de Fantasy urbaine » (chez l’Oxymore).

Un sous-titre pas si outrecuidant que ça: c’est belle & bien l’unique antho de fantasy urbaine jamais parue en France pour le moment. Il était temps. Léa Silhol a encore fait ici un bouquin splendide — aussi bien physiquement que littérairement. Je dois en faire une chronique pour Bifrost, où je suppose que j’entrerai dans plus de détails. Mais je peux déjà vous louer le bonheur de lire les nouvelles de Nina Kiriki Hoffmann (que j’espérais autrefois avoir l’occasion de publier dans un Fées & gestes, lorsqu’il était encore question que je réalise d’autres volumes de cette antho — rien que le titre de cette nouvelle, déjà: « Noyer la nuit avec l’espoir du jour »!), de Neil Gaiman, de Charles de Lint, de Fabrice Colin (somptueusement triste & fascinante), de Tanith Lee (dont je n’aime guère la prose d’ordinaire, pourtant), de Emma Bull… Les nouvelles françaises se défendent bien, je trouve — quoiqu’elles donnent toutes dans une approche plus « poésie en prose » que purement nouvellistique, il me semble. Le seul presque échec, à mon sens, étant ici celle de Luvan — très belle plume mais pas grand-chose à conter.

Je me demande ce que les lecteurs penseront de ce recueil — sans doute seront-ils un peu surpris. La « manière de faire » de la fantasy urbaine n’est certe pas encore entrée dans la culture française.

Superbe façon de le faire qu’avec un si beau livre. J’admire le talent mis dans une telle réalisation: pas de doute sur la question, l’Oxymore fait bien certains des plus beaux ouvrages à paraître en France de nos jours. Et oui, c’est ma bientôt-éditrice: pourquoi croyez-vous que j’ai eu envie d’en être? Comme j’ai hâte de découvrir les épreuves de mon Dictionnaire féerique, d’ailleurs!

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