En tout cas, si j’habitais dans l’archipel britannique je risquerai fort de glisser un tantinet dans l’alcoolisme. Non pour le whisky (pouah) ni pour la bière (je n’aime que celles que Sara, belge et femme de goût, me fit parfois découvrir), mais pour certains cidres — surtout le Strongbow (ou le Bulmers, c’est pareil). Bon, il n’est qu’à 4,5° mais quand même… Ah, ce goût de pomme me manque déjà, après deux semaines (Londres puis Édimbourg) à m’en délecter. Tiens, quand je vous dit que l’Église est à la ramasse: au lieu de sanctifier d’anciens papes dont le seul miracle fut de faire installer une piscine au Vatican, pourquoi on ne béatifie pas plutôt d’authentiques grands bienfaiteurs de l’humanité, tels que Clément Faugier (la créme de marron, ce nectar) ou Percy Bulmer (fondateur de la brasserie qui fait le Strongbow), par exemple?
Archives mensuelles : avril 2012
#2230
#2229
Un petit tour dans le nord…
Trois jours à Édimbourg. Il y a des mots que je ne connais qu’en anglais, des mots de certaines chose: gables par exemple. Mais en fait, c’est le même mot en français. Et des gâbles, il n’y a que ça, ici. Les toits et les arrêtes des plus beaux bâtiments, dans leur présence gothique sombre, presque menaçante, se hérissent de gâbles. Les clochers et les flèches foisonnent, déchirant le ciel bas, et le nez en l’air je bois du regard ce décor si souvent exploré en littérature, en films, en séries, et qu’enfin je parcours. Croisé les ombres de Dracula (un ancien théâtre), du Dr Jeckyll (un conseiller municipal cambrioleur, le deacon William Brodie, inspira Stevenson) et de Holmes (bu un coup au superbe pub The Conan Doyle). Ah, et de l’inspecteur Rebus bien sûr (Fleshmarket Close).
Croisé aussi le spectre de la supposée avarice écossaise – un hôtel Ibis où il faudrait payer un supplément journalier pour avoir la wifi, où la tv est à options payantes, où l’on manque d’oreillers et de couvertures, où il n’y a qu’une prise adaptateur pour tout l’hôtel, où l’on fait les chambres quand on a le temps… C’est plus Accor, c’est Scrooge McDuck, comme gestion.
#2228
« Ahead of them to the east the lights of London made a glow in the sky. The air was warm, and the scents of the great city — fruit, face powder, petrol fumes, and dust — were not too unpleasantly mixed together. »
Margery Allingham, Mystery Mile, 1929. Les odeurs de Londres dans les années 20 n’étaient pas celles que l’on attendrait…
#2227
Pas encore remis de la fatigue de mon récent passage à Londres (que ça m’agace, ces épisodes d’épuisement ! ça me plombe souvent), je file quand même lundi à Édimbourg — pour des vacances, des vraies, familiales et tout. Première fois que je mettrai les pieds en terre écossaise, j’en avais le souhait depuis longtemps.