Changement de braquet: niveau lectures, après quelques semaines à lire exclusivement de l’anglais, je repasse au français, avec une délectation certaine. Pouvoir passer ainsi d’une langue à une autre est un « luxe » que j’apprécie. Donc, je poursuis et savoure (sur la liseuse) la lecture du prochain Jaworski (eh oui !), et j’entame (sur papier) une relecture à laquelle je songeais depuis un moment, celle des polars de Michel Suffran, le grand écrivain bordelais, les « Sébastien Lechat ». Fictions fluides, captivantes, langues riches, ombreuses, liquides, enivrantes — des lectures fort gouleyantes. Je me suis retrouvé à lire jusqu’à vraiment fort tard cette nuit, et il faut bien avouer qu’en cette fin d’été je me sens quelque peu fondu, fourbu, lessivé, choisissez votre métaphore ; les neurones éparpillés par la mort de Roland et grillés par la récente canicule — j’ai donc du mal à me concentrer pour écrire, le roman est au point mort, je n’ai encore fait qu’une poignée de paragraphes de mon papier sur le Londres fifties. Escapade lilloise ce week-end avec de vieux amis, à la Braderie et en mémoire de Roland, justement. J’espère que ça me remettra un peu les idées et les émotions d’aplomb.