#2471

Regardé les trois premier épisodes de la nouvelle série Penny Dreadful, c’est chouette, mais beaucoup trop sombre pour ce qui est de la photographie — ça cache bien les défauts j’imagine, mais la plupart du temps ç’en est au point qu’on ne distingue pas grand-chose sur l’écran. A part ça, ça débute bien, certes il y a les obligatoires vampires, mais tout cela joue avec une mythologie du même type que les premiers Ligue des Gentlemen Extraordinaires d’Alan Moore, donc je ne peux qu’apprécier. Justement ces jours-ci je lis du Harry Dickson, en vue d’un article, et l’ambiance fantastique est assez comparable.

Il y avais plusieurs mois que je n’avais plus regardé de séries télé — j’ai regardé le premier épisode de Death Comes at Pemberley, il faudra que je vois la suite, mais en dehors de cela, de la comédie Blandings et de quelques remarquables Doctor Who, je n’ai plus trop regardé les séries. Il faudra que je me remette à Shetland, par exemple. Non, durant ces mois de travail intense et de déménagement (eh, déjà plus de quatre mois que j’ai délicieusement changé de pénates !), sur l’écran je n’ai regardé que des documentaires, et en particulier les Grand Designs, série anglaise puis australienne sur des projets de construction individuelle — des gens qui construisent des maisons, quoi. J’adore. Sinon j’ai lu, je lis, je relis, je dévore des livres, ça va ça vient chez moi, cette oscillation entre des périodes où mes soirées sont rivées à l’écran et d’autres où je ne décolle guère du papier ou de la liseuse.

#2470

D’habitude, je n’ai pas de « pile à lire », rangeant au fur et à mesure les bouquins dans les rayonnages. Cela m’évite à la fois de mettre du bazar (je suis passablement maniaque) et de réaliser l’ampleur de ladite pile. Mais là, comme les immenses bibliothèques destinées au bureau ne sont pas encore arrivées, j’ai du me résoudre à la pratique ordinaire de la « pile à lire ». Et celle-ci fait déjà douze livres de haut, sans compter ceux qui sont dans ma liseuse, en particulier une trilogie pour une éventuelle préface. Sans compter non plus quelques essais, déjà rangés.

#2469

Après un festival des Imaginales toujours aussi agréable, certes fatiguant, debout tout le temps, le bruit, le chaud, le froid… Mais néanmoins si plaisant en définitive, les rires avec Annaïg, JJ et Julien ; la complicité des Indés ; la soirée privée « hommage à Shepard » avec le professeur, le cardinal et m’sieur Jubert ; Olivier tout sourire ; la beauté des rives de la poissonneuse Moselle ; JPJ et SP chacun derrière sa pile ; la remise des prix (les Moutons deux fois récompensés) ; l’hospitalité heliotesque ; Amandine rencontrée pour la première fois ; etc. Puis le voyage retour et de bons moments avec les Mnémos. Mon seul regret, avoir oublié les sachets de bon thé offerts par Marie et en avoir donc été réduit à l’atrocité habituelle du Lipton Yellow. Mais la gueule de bois du rude retour au réel, les lepénistes caracolant et quelques heures d’attente à l’aéroport…

#2468

N’ayant jamais eu de jardin, aussi petit soit-il, observer les « progrès » du mien m’amuse considérablement. En quatre jours d’absence, par exemple, que de changements : les pieds de menthe ont fort grandi, la bouture de figuier s’est réveillée avec quelques petites feuilles, le plant de potiron porte trois grandes fleurs d’un beau jaune d’or, le bambou à tronc noir a lancé trois nouvelles branches, et il y a déjà deux tomates.

#2467

L’une des choses que j’apprécie, dans ma nouvelle ville à moi que j’ai, c’est sa tranquillité. Provinciale, endormie? Tant mieux: je me suis rendu compte, depuis que je ne suis plus plongé dedans, que je ne supportais plus guère l’embouteillage permanent, le bruit, la pollution, la foule, en lesquels Lyon s’est transformée peu à peu. Tandis qu’ici, je savoure le silence. Dans les rues, descendant à la Poste tout à l’heure, je n’ai entendu que le léger roulement des roues de mon chariot et les pépiements d’oiseaux. Et puis je me surprend à observer le sol : une autre chose que j’aime, cette flore irrépressible qui pousse et grimpe partout, dans le moindre interstice des pavés du trottoir, en bas des murs, au pied des marches. Parfois visiblement entretenue de main d’homme, la plupart du temps sauvage, spontanée. Négligé? Je préfère cela à des rues vides, sèches, ici la végétation ajoute un peu de poésie au silence de la rue.

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