#2301

Belle journée encore, chez un fou de claviers — nous étions entourés de plus d’une vingtaine de synthés, c’était magique, vraiment magique, et vu aussi un concurrent de l’onde martenot, un thérémine tout neuf, une boîte à musique d’époque Napoléon III grande comme une armoire genre steampunk, avec des disques métalliques perforés, immenses… wow wow wow.

Et maintenant, en route vers de nouvelles aventures : je m’absente une semaine, pour des voyages qui passeront par Paris, Cracovie, la République tchèque (pour aller signer et vérifier le tirage du Panorama chez l’imprimeur), Douai et Lille-Braderie…

#2300

Fini de relire le troisième Harry Potter, narrativement le plus abouti, le plus admirable : concis, complexe, remarquable. Relu aussi le quatrième, trop long, mal fichu, inégalement construit, quoique la fin soit belle et touchante. Ce roman boursoufflé d’une autrice que l’on laisse désormais tout « déplier » souffre de la comparaison avec son prédécesseur, même s’il n’est pas une cata. Je commence la relecture du cinquième, plus gros encore — mais hélas, la prod n’était pas au niveau: le papier est déjà jauni, les caractères effacés, le bord des pages bruni… Visiblement, dépassés par l’ampleur de la demande, l’éditeur avait imprimé sur n’importe quel papier et avec un minimum d’encre, seulement 12 ans plus tard le livre est physiquement devenu à peine lisible.

#2299

J’ai très mal dormi, cette nuit. Non, rectification : j’ai très très mal dormi. Comme en témoigne le fait que je me souvienne si bien de plusieurs rêves. L’un était plutôt de l’ordre de l’impression que du contenu, à savoir que ma chambre se trouvait être une cabane dans un arbre. Pourtant, je vous assure que la maison ne bouge pas du tout, pierre de taille oblige. Dans un autre, ce matin, je me préoccupais de la disparition de deux de mes chats et plus particulièrement de ma mémoire qui s’enfuyait, puisque je ne savais même plus le nom des dits chats — imaginaires, alors forcément ça aide pas. Entre les deux, le plus intéressant / angoissant.

Bordeaux était en stase depuis longtemps, très longtemps : une sorte de « pétale géant » était tombé de l’espace, ou avait glissé d’une autre dimension, qui avait couvert une bonne partie de la ville d’un champ rosâtre, figeant tout et tous. Quand nous nous réveillions, Bordeaux se trouvait enclot sous un vaste dôme, apparemment construit un jour afin de contenir le « pétale cosmique », maintenant disparu. Plus d’électricité, de wifi ou d’eau, la ville se trouvait coupée de tout sous sa coupole — en dessous d’un ciel tourmenté, rosâtre, un soleil chaud mais rouge, et on disait qu’il n’y avait plus rien au dehors, des ruines, un désert, avions-nous été projeté à la fin des temps ? Dans ce contexte angoissant, j’allais à la librairie Zone du Dehors pour voir des copains, Léo était bien là, Loïc arrivait, mais nous nous interrogions sur ceux qui travaillaient ou vivaient en dehors du centre, Nicolas, Sébastien, Ludo… Laurent arrivait, son atelier était dans le dôme, mais quid de Patrick ? Travaillait-il à l’aéroport le soir où c’était arrivé ? Devant the famous green door, pas de réponse à notre coup de sonnette.

#2297

La brocante St-Michel est pauvre, cet été, je n’y trouve pas grand-chose ces dimanche-ci. Tout de même déniché ce matin un « Fantômette » qui me manquait, joie & bonheur. J’ai donc enfin établi la liste de ceux qui me font encore défaut – huit en tout, dont, mystère mystérieux, l’un que je suis certain d’avoir possédé, mille pompons ! Fierté personnelle : j’en ai trois de dédicacés par Georges Chaulet, avec qui j’ai un peu correspondu à la fin de sa vie. Sérieusement, pour moi les « Fantômette » sont un élément important de la littérature populaire française, et plus particulièrement, une pierre blanche dans l’imaginaire des justiciers masqués.