#2255

De temps en temps, je lis un Maigret de Simenon, avec chaque fois la même admiration. En deux ou trois heures c’est lu, c’est court, concentré, d’une atmosphère épatante et d’une attention à l’humain proprement admirable, les dialogues sonnent juste, les descriptions aussi, et l’aspect « rétro » ajoute encore au charme. On touche à la perfection. Lu hier soir Maigret voyage, écrit en 1957.

Qu’ai-je lu d’autre ces temps derniers? Peu de choses finalement, entre fatigue et gros boulot. Hôtel Olympia d’Elisabeth Vonarburg, auteur que je tiens pour l’une des plumes majeures de l’imaginaire en francophonie. Las, je fus un peu déçu, cependant. La première moitié est séduisante à souhait, emplie de mystères, de troubles, de tension, d’onirisme… Et puis arrive le chapitre dans la bibliothèque, où les personnages s’expliquent tout les uns aux autres, à la Ayerdhal, et c’est une méthode narrative qui tend à me faire décrocher — j’avais subi un tel décrochement à un endroit de Transparence, par exemple, affaire de goût. J’ai repris bien sûr, mais la deuxième moitié m’a moins séduit, on en savait déjà trop et ce fut un brin trop long, à mon goût.

Relu Le Navire des glaces de Michael Moorcock, que j’avais lu étant jeune. Splendide, du post-apo puissant et prenant, vraiment remarquable.

Sinon, toujours le même plaisir de lire un Bryant & May de Christopher Fowler, le dernier en date étant The Burning Man, que je pense finir ce soir. Et j’avance lentement dans une relecture du Earthsea Quartet d’Ursula Le Guin, Terremer quoi, je l’avoue un peu trop austère et leçon-de-sagesse à mon goût pour le moment…

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