Dernières lectures. Pas mal de BD ces temps-ci, pour rattraper un peu mon retard. Et quelques polars gay – un que j’estime relever du mauvais manuscrit pas édité (Anthony Bidulka), un objectivement bon mais trop noir pour mes goûts (Mark Richard Zubro) et un amusant, bien écrit, aux personnages bien développés et au concept plutôt original, en dépit du pseudo légèrement ridicule de l’auteur (Dorien Grey, premier d’une série sur un détective gay hanté par un fantôme). Et puis surtout, prenant la majeure partie de mon temps de lecture en ce moment : des manuscrits des auteurs à moi que j’ai. Je suis plongé dans le superbe deuxième volume de la série de Stefan Platteau (que l’on sort en mai), je jubile sur le deuxième de Nicolas Le Breton (que l’on sort en juin), j’ai beaucoup aimé l’atmosphère et l’originalité du Mathieu Rivero que nous sortons en fin d’année et du Eva Simonin (nouvelle autrice) qui sera pour l’an prochain. Ces deux-là sont dans la catégorie « young adult », celui de Mathieu est le premier volet d’une fantasy urbaine sur la magie des songes, c’est ensoleillé et bien campé ; celui d’Eva est très zelaznyen comme univers ; je suis encore sous le charme des deux, je dois dire. Et je ne cesse de me réjouir du fait que, de nos jours, les auteurs francophones n’ont tout simplement rien à envier aux auteurs anglo-saxons, le temps est loin de la domination américaine des littératures de l’imaginaire.
Archives quotidiennes :
#2347
Curieux comment marchent les rêves. Pendant longtemps, j’ai rêvé de villes et hélas ça ne semble plus être le cas, ce paysage, cette géographie semblent ne plus être d’actualité sous ma caboche. J’ai gardé des souvenirs assez nets de ces villes oniriques, et en particulier du Bordeaux — le fait de vivre maintenant dans le vrai Bordeaux n’a pas effacé sa version parallèle, au point même que j’ai une réaction amusée, presque surprise, chaque fois que place de la Victoire je passe devant l’entrée du cours de la Somme, point d’accès — allez savoir pourquoi, il s’agit d’une artère assez ordinaire — de mon Bordeaux onirique. Dormant particulièrement mal ces temps-ci, j’ai tendance à me souvenir d’autant plus de bribes de rêves : et à défaut de me promener encore dans ces villes imaginaires, mes décors demeurent urbains tout de même, par exemple Axel était en chapeau melon l’autre nuit sur fond londonien ; tandis que je retrouvais cette nuit Fred Jaccaud à la terrasse d’un café. Me souviens aussi avoir passé du temps avec Justin Beiber (?!) et avec ma frangine. Dreams are so weird.