Hier soir il faisait relativement bon et sur la terrasse, levant le nez, j’ai regardé la lune, pleine et imposante, devant laquelle glissaient des nuées bleutées. Ce soir, on nous annonçait la « super moon » mais j’ai beau scruter, le ciel reste vide, bouché d’un couvercle gris rougeâtre. Ah mais si, la voilà, elle se lève et le ciel se fragmente de nouveau en larges écailles bleues. La lune est là mais elle ne me semble pas plus grande qu’hier. Des nuées en échardes noires flottent au ras des toits, il s’agit en fait de déchirures vers le ciel nocturne. Un train passe en ronflant et quelque chose tinte au loin, vers le boulevard.