#3019

Chaque année c’est la même chose : je guette le micocoulier qui, longtemps après le reste de la végétation, demeure à l’état de bourgeons… et puis un jour, boum ! Il est couvert de feuilles et je ne les ai pas vues s’ouvrir. Un autre mystère, ce sont les deux grands pieds d’azalées, qui ne fleurissent pas en même alors qu’ils sont côte à côte. Sur l’autre versant des voies, je viens de constater que l’abricotier qui fait mon envie se couvre déjà de fruits. Et les rues sont emplies de coquelicots, en tranquilles explosions rouge au bas des façades blondes.

#3018

Le cerveau vide et le corps las, souvent une barre de ras-le-bol pesant sur la nuque, faut-il accuser le printemps ou plus simplement la longue traîne du régime autoritaire de la pandémie ? Chaque jour le soleil monte un peu plus haut et demeure plus longtemps en scène ; le jour tiède et les pluies nocturnes, tout semble un peu alangui. Encore une semaine et je me mettrais en congés, avec une forme de défi : volontairement aucune connexion du 8 au 16 mai, pour « lâcher prise » comme me l’a exprimé un ami. Je n’ai plus fait ça depuis mon emménagement à Bordeaux, il y a 7 ans. Et pris aucunes vacances depuis novembre 19, aussi, cela peut expliquer une certaine dolence.

#3017

Zéro transports en commun aujourd’hui donc on va se restreindre un peu pour la balade urbaine — on va se promener à partir de la rue Robespierre, j’envisageais de pousser jusqu’à la rue Lénine mais c’est un peu trop éloigné. Oui, j’aime bien Bègles et Talence, anciennes « banlieues rouges ».