#3090

Monsieur le maire, pourquoi il y a-t-il si peu de bancs dans notre belle ville ? Longue promenade : faute de pouvoir travailler, la marche calme mon organisme et réjouit ma tête, le plaisir un rien surpris d’être un citoyen bordelais ne s’estompant guère après huit années de retour d’exil. Ruelles et détails quotidiens, fleurs de trottoir, jeune femme assise sur sa fenêtre en rez-de-chaussée lisant un gros bouquin, deux gamins juchés sur le toit d’une sanisette sous les arbres, une grosse dame aux tresses blondes tirant ses volets blancs, des toboggans abandonnés, la marche chaloupée des pigeons, les piafs dans les noyers, un reggae dans une courette près d’un établi… sous un ciel poudreux.