#5021

Sport matinal : un peu de natation. A la brasse dans l’océan d’herbe, avec l’avoine rose comme écume et les centaurées comme algues. Destination le prunier — dont les fruits charnus ne sont pas encore tout à fait mûr, en mangerai-je jamais ? Et la haie centrale de la grande prairie, dont les arbres s’ornent de belles floraisons blanches — églantier ai-je constaté. Le paysage embaume le foin et aux abords de l’ombre pousse la menthe.

#5020

Ce printemps aux alternances brutales d’averses et de soleil profita tellement à la nature que les premiers foins doivent être faits ces jours-ci. Je ne me lasse pas d’observer les prairies hautes et chevelues, bondées d’une population végétale qui hoche du chef dans la brise. Le velouté des graminées gomme les paysages de Champignac en bols et lignes de verdure. Une aile claque dans un cyprès, les pigeons roucoulent dans les tilleuls, les pies craquètent, les milans tournent au loin en sifflant.

#5018

N’étant venu qu’une fois cet hiver, je me familiarise de nouveau avec l’environnement de Champignac. Dans les prairies, les graminées font presque ma taille, je n’ose m’y glisser car je sors d’un gros épisode de rhume des foins. Dans la haie de lauriers cerise en partie morte l’été passé fleurissent des roses. Dans les magnolias géants finissent de flétrir quelques larges pétales blanches. La mare frémissante n’est déjà guère haute hélas. Les tilleuls croulent de fleurs odorantes et bourdonnent d’abeilles.

#5017

Retour à Champignac, premier week-end de la saison estivale. Écrire ? On verra ça, j’ai deux nouvelles à faire pour terminer le prochain recueil de Bodichiev, il serait bien de les achever cet été. Lire ? Assurément.