Réveillé un peu tard de rêves / souvenirs mêlés de New York et de San Francisco – fouillé dans mon ordi et dans mon blog pour exhumer quelques souvenirs. Ainsi du « You’re lying to me. Fuck, I can hear it in your voice, Christine. » (Greenwich Village, octobre 2007, un jeune homme de type latino, cassé en deux sur un téléphone public au casque de Plexiglas bas placé). La photo, c’était une fin de journée sur le port de Brooklyn, février 2009.
On leur dit ? Depuis tant et tant de décennies, les politiques soutiennent des campagnes de répression contre les trafics de drogues, dont ceux du haschisch, des dépenses somptuaires qui pèsent sur l’Etat et les citoyens sans jamais d’autre résultat que le maintien de la délinquance. Et pendant ce temps, beaucoup de monde semble avoir oublié que le canabis n’est pas légal : chaque fois que je marche dans Bordeaux le soir, je sens de fortes effluves de cette fumette. Cela fait trois nuits de cette rentrée que je rentre tard, et c’est toujours la même chose : des nuages de chichon çà et là par des fenêtres, et même avant-hier soir des bouffées en terrasse du pub. Je n’ai jamais fumé et n’en ai nullement l’intention, mais m’amuse de la complète inanité de cette prétendue illégalité que chacun bafoue tranquillement dans l’espace public.
Temps grognon, aujourd’hui : le ciel ne cesse de grommeler dans sa barbe grise, il pleure quelques larmes, se met en colère, puis a un sourire rapide, il souffle, soupire, et le temps de grommeler derechef.
Tour de cœur de France : Laval, Angers, Saumur, Chinon… Terres connues, douceurs, verdure. Beaucoup lire, pas mal écrire, ranger une bibliothèque amie : je ne suis bon qu’aux livres.
Aurais-je un tantinet abusé de la mise en abyme en relisant d’un seul coup d’un seul tous les Jasper Fforde ? J’ai rêvé cette nuit que je lisais une nouvelle et que, profitant d’une note de bas de page restée vide, l’auteur se penchait pour me déposer un baiser dans le cou.