Quarante pages d’entretien avec Michel Jeury: chapeau! C’est dans Bifrost n°39 que j’ai reçu ce matin (en compagnie de mon Spirou hebdomadaire), et c’est aussi passionnant que remarquable. Plaisir de retrouver Jeury — pas encore lu sa nouvelle, j’espère qu’elle est également bonne: Jeury a toujours été un nouvelliste extrêmement doué, plus encore qu’un romancier, trop irrégulier. Disparu de la scène SF depuis trop longtemps, c’était autrefois une des pointures de la « spéculative fiction » à la française, un très grand monsieur. J’ai relu il y a peu L’univers-ombre et Les Yeux géants, deux romans ayant aussi bien tenu le choc des ans que le meilleur d’un John Brunner, d’une Kate Wilhelm ou d’un Christopher Priest — ah, quelles étaient belles ces années de spéculative, soupir le vieux fan qui n’a jamais vraiment aimé la SF d’aventure dans les étoiles, lui préférant une vraie littérature prospective du réel…