Il y a des insomnies fructueuses, où j’écris de longs passages… et la nuit dernière, qui ne fit naître que ceci, que je vais bien trouver à utiliser malgré tout : « Des épures à l’eau-forte de corbeaux et de mouettes, et une mer querelleuse ».
Archives de catégorie : écriture
#5057
À la faveur (?) d’une insomnie avant-hier, j’ai encore redigé sur téléphone un chapitre de mon roman, un passage souterrain de 4000 signes. C’est égal, il ne me parait pas banal d’écrire une telle proportion d’un roman sur le bloc-notes d’un iPhone – mais je saisi les opportunités et inspirations lorsqu’elles se présentent. Le caractère « choral » et donc assez morcelé d’un tel projet s’y prête fort heureusement : je viens de débuter un tableur des chapitres pour ne pas m’y perdre.
#5049
Force est de reconnaître que je n’avance pas aussi bien que je le souhaiterais sur mon roman : les travaux divers des Moutons électriques, les visio, l’organisation des déménagements, un séminaire bientôt, la participation à une librairie, les dossiers de ceci et les soucis de cela… je n’écris qu’en pointillé, en vérité. Je vais donc tacher de me ménager, si possible, une majorité de petits week-ends estivaux afin d’aller chez mon parrain en « retraite » d’écriture, il me suffira pour cela de prendre l’iPad sur lequel j’écris souvent. Et puis le climat sera sans doute plus doux dans cette chartreuse sous les grands arbres que dans mon échoppe en ville. Enfin, nous verrons, c’est de l’ordre des vœux pieux. Écrire demeure à la fois une évasion et une lutte.
#5044
Lecture avec jubilation de ce remarquable essai afin d’essayer de mieux comprendre, d’étudier, les types de structures narratives que je mets en place dans le gros roman choral sur lequel je trime actuellement. Rien de révolutionnaire donc, puisque je m’inspire beaucoup de ce qui se fit dans les années 1920… Apprit au passage que le projet que Georges Perec fit aboutir avec La Vie mise d’emploi (que je relis ; enfin, disons que j’y picore de nouveau), cet étrange roman d’escalier, fut à l’origine un souhait de Blaise Cendrars, qui ne le mena pas à bien.
#5040
Au-dessus des jardins se poursuivent deux pies en piaillant, très haut les martinets tournent en sifflant dans le vent frais. Ce week-end également l’on sentait l’été déjà et ce petit salon d’imaginaire à Marmande fut une jolie réussite, relaxée et amicale, plein de beaux moments comme la soirée sous les arcades, le dimanche sur les marches du cloître, les harpistes sur la place… et ces fraises bon sang, toutes ces fraises, oui ce fut bien. J’ai récupéré pas mal de livres, et notamment mes exemplaires de ma dernière nouveauté : le cinquième recueil du détective à vapeur, monsieur Bodichiev. C’est tranquillement maintenant que j’envisage que la série fasse neuf volumes — dix avec le « best of » signé chez Folio-SF. Ma foi, qui aurait dit que ces uchronies policières trouveraient à vivre si longtemps ? Moi le dernier. Je trime donc sur le « gros roman », avec enthousiasme.