#6033

Éreintante est l’existence de l’éditeur en salon : cet épisode des Escales du livre de Bordeaux, nouvellement au pluriel, fut contrasté, dirons-nous. Un vendredi tellement désert que l’on s’attendait à voir rouler des buissons dans les allées ; un samedi où l’affluence irrégulière et une chaleur plombante ajoutèrent à la dureté d’une clientèle très difficile à convaincre, chaque vente semblant devoir se faire au terme d’une âpre argumentation ; et un dimanche atone, entre embouteillage du devant d’un chapiteau mal organisé, chaleur puis orage, et lecteurs au compte-gouttes. Chaud et froid, assis et debout, aspirine et thermos de thé ; je vois double de fatigue, et encore ai-je évité en vieille dame que je suis les fiestas de chaque soir. Nos meilleures ventes furent cette année les Chroniques sarrasines de Boireau, les deux Pagel Roi d’août et Flammes de la nuit, et comme à chaque salon la palme revint à mon alter ego Olav Koulikov, dont les petits polars uchroniques pas chers séduisent systématiquement des lecteurs plus frileux devant fantasy et SF. Il s’agit de mon menu plaisir personnel des salons, que de signer ainsi du détective à vapeur.

#6002

Joie et fierté : Les Moutons électriques est finaliste des Trophées de l’édition 2024, dans la catégorie Petite maison d’édition. Une belle manière d’entamer la célébration de nos 20 ans d’édition. Tous les professionnels du livre peuvent voter dés à présent ! Amis libraires, bibliothécaires, auteurs, graphistes, influenceurs, etc. n’hésitez pas à nous soutenir, c’est une jolie occasion de faire briller l’imaginaire au firmament des livres !

https://www.tropheesdeledition.fr/fr/

#5087

Aujourd’hui sort en librairie cette nouvelle version d’un ouvrage cher aux cœurs de my old chap Mauméjean et de moi-même, texte quasiment inchangé (j’ai juste un peu corrigé certaines notes) mais iconographie totalement nouvelle et maquette itou. Grand et en couleur, cet opus m’aura demandé un travail considérable — la base de maquette avait été préparée par mon adjoint Mérédith, tâche déjà formidable, et j’ai ensuite passé plus d’un mois à trimer sur les bonnes images, les bons placements, en atteignant finalement les limites de l’iconographie que je pouvais posséder. À l’instar du précédent Lupin dans le même format, je crois que l’on a là une somme inédite, bien renouvelée dans le regard qu’elle peut donner sur une telle figure de mythe.