(Week-end) Arrivé sous une bruine transperçante. Champignac maussade sous son habit de gris. Un chevreuil broutait paisiblement dans la prairie dépeignée. / Une main humide couvre la campagne et du ciel grisailleux flotte une bruine piquante. Foins coupés et bois mouillé parfument l’air. / Campagne frissonnante sous un ciel encore voilé. Les milans sifflent et les pigeons roucoulent. Un écureuil vient de passer sous les tilleuls. / Ne suis pas parvenu à prendre en photo les milans, qui tournaient très bas. Ils sont quatre, première fois que je les vois tous ensemble. Fini une vignette, simple prétexte à une scène d’ambiance, à la description de mes deux protagonistes — ce que je n’ai jamais tellement fait — et à l’évocation d’un tournant technologique de cet univers. 11 000 signes. D’une nouvelle supposée j’ai quantité de fragments épars, façon puzzle, et d’une autre seulement le début, façon esquisse. De quoi mâchonner tout l’été.
Archives de catégorie : journal
#5030
Assis au jardin il y a un instant, j’ai eu une « impression de plage » – la chaleur, une brise, et le bruit de la marée produit par le long passage d’un convoi de marchandise dans la tranchée ferroviaire. Un instant, en fermant les yeux, j’ai repensé à mon excursion de l’autre jour avec mon fils direction le Pyla. Je vais si peu souvent en bord de mer, bête piéton que je suis, je le regrette. Un peu de tristesse tout de même : beaucoup des arbres alentour ne présentaient plus que moignons calcinés ou troncs noircis, et le sable se jonchait non pas de coquillages mais de fragments noirs.
#5026
#5024
#5022
« Tu es de plus en plus flemmard ! » se gaussait l’autre jour une amie à la langue piquante. Eh bien j’en accepte l’augure, n’ayant pas encore ce week-end l’impulsion d’écrire du Bodichiev – je n’ai rédigé qu’une simple phrase et pense m’en tenir là pour le moment. « La rivière, longue fin du loch Ness, se couvrait d’ombres noires et humides et de lueurs brisées. » Après tout j’ai deux mois et demi pour construire ces deux novellae et aucune urgence véritable que celle de mes envies ou non. Je me délecte de Ngaio Marsh, en dépit de l’homophobie de passage au tome 4.

