Le ciel tardif s’habillait pour les fêtes hier soir, d’un citron vert strié de rose par-dessus les toits de la Victoire. Un peu plus tard je synesthésiais au concert de Minimum Vital, comme toujours leur belle musique d’un vert émeraude s’éclairant de percées solaires. Francis venant de me donner des Bibliothèques rose et verte, et comme je viens également d’en acheter à la brocante, je m’interroge un peu sur ces tonalités de fin de semaine.
Archives de catégorie : journal
#4058
WIP. « Le matin se dénouait lentement d’une brume à l’odeur de fumée nocturne, sous un ciel plat. Seul flambait en rouge le petit érable, vers le canal, sur un fond confus de buissons gorgés d’eau. Les bruits familiers de la ville et le chant réconfortant des oiseaux formaient une poussière sonore, vie ordinaire de la semaine dans un frisson d’automne. »
#4057
Un tantinet fourbu, après primo une nuit à mal dormir car un peu fiévreux, où j’ai donc pas mal cogité aux Mystères de l’Empire, un gros roman dans l’univers de Bodichiev auquel je commence à songer… puis sorti me promener vers 10h 30 et ayant traversé Bordeaux aller et retour à petits pas tellement piano qu’ils doivent être terriblement sano, ne suis rentré m’écrouler pour une sieste que vers 17h. Marché dans les rues aux ombres froides, apprécié la lumière d’automne qui ourlait les façades, croisé des tas de touristes espagnols aux conversations pleines de « donde », de « entonces » et de roulements, entendu des vieilles dames portugaises au bel accent chuintant, mangé avec des amis, regardé la flore des rues, humé le bon soleil d’octobre et froncé des yeux dans la lumière qui tavelait le fleuve.
#4055
#4054
Back home, le cœur léger et le corps fourbu. Pas mal marché, beaucoup parlé, bien mangé, trié des textes et scanné des images, beaucoup lu également : le dernier Modiano (beau mais sans surprise), un peu de Jacques Ouvard (excellent et oublié polardeux catho du Masque dans les sixties), un peu de Simenon (le Petit Docteur). Retour à la normale, maintenant.
